Enfin, après tant d'années d'attente, la ronéo qui a imprimé la déclaration du 1er Novembre retrouve sa place dans le patrimoine national. Elle est désormais, en compagnie de la Maison du moudjahid Ali Zamoum, sise à Ighil Imoula, qui a abrité les moudjahidine qui ont rédigé la déclaration qui a changé le cours de l'Histoire de l'Algérie et du Tiers-Monde, classée sur la liste du patrimoine national. La décision a été entérinée par décret du Premier ministre datant du 28 avril 2016 et paru au Journal officiel de la République algérienne n°34 du 8 juin 2016. Cette mesure de classement de cette maison sise dans la commune de Tizi N'Tleta jalousement gardée par Na Ouiza, la veuve du moudjahid Ali Zamoum sera ainsi protégée par les services concernés de l'Etat algérien. Cette décision de classement de cette demeure et la ronéo ne sauraient également prendre leur juste mesure sans rendre un grand hommage à cette grande dame qui a longtemps fait le choix d'être la gardienne des lieux sans aucune assistance. En 2013 déjà, L'Expression a eu la primauté de pouvoir publier la photo de cette machine après une entrevue avec la dame dans sa maison. Ainsi, après une attente qui a duré depuis l'indépendance, la maison d'Ighil Imoula qui a veillé avec les moudjahidine pour que vive l'Algérie digne et indépendante, est inscrite en lettres d'or. La décision a tardé, mais il n'est jamais trop tard pour rendre à César ce qui lui appartient. En fait, la décision d'inscription au patrimoine national a concerné également un haut lieu de l'histoire millénaire du peuple algérien. Ce site archéologique de haute valeur historique sis à Aït Rhouna dans la commune d'Azeffoun, sur le littoral, renferme des monuments funéraires connus sous l'appellation d'allées couvertes, qui remontent à la période du néolithique. Par ailleurs, poursuivant ses efforts de préservation d'autres sites historiques parsemés à travers beaucoup de lieux de la wilaya, la direction de la culture vient de proposer à l'inscription un autre haut lieu de l'histoire situé dans la commune de Boudjima. Connu sous l'appellation populaire Azrou Imeyazen, le site est situé au village Tarihant sous forme d'un abri sous roche contenant des peintures rupestres très anciennes. Notons également que la direction de la culture a lancé un véritable travail de fourmi pour le repérage des lieux et sites historiques à inscrire pour qu'ils bénéficient d'une protection constante. Ce travail qui se poursuit est largement souhaité par les populations qui ne cessent de proposer des sites jusque-là inconnus ou oubliés. C'est le cas d'une gigantesque muraille connue à Boudjima sous l'appellation d'Aghalad Oujehli. La muraille qui se cache dans la forêt est presque entièrement en ruine mais des vestiges sont encore debout. Le mur traverse plusieurs communes allant de Dellys à Yakouren. Certaines versions vont jusqu'à dire qu'il s'étend des rives de la mer de Dellys à celles d'Azeffoun. Selon des spécialistes en archéologie, il s'agirait de limaces romaines construites pour protéger les forts et les villes contre les populations indigènes.