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Acculé, le Maroc divague!
Publié dans L'Expression le 26 - 07 - 2016


Dans sa perpétuelle fuite en avant, le Royaume chérifien vient encore d'innover en formulant au sommet de l'Union africaine [qui s'est tenu à Kigali la semaine dernière] une demande d'adhésion à lorganisation panafricaine. Rien à dire, le Maroc a parfaitement le droit de considérer qu'il est temps de revenir dans la famille africaine. C'est du moins ce qui a été subodoré. Or, il fallait compter avec l'esprit tortueux des Marocains que Mohammed VI et la diplomatie alaouite se sont empressés de mettre en exergue. Loin de revenir à une saine vision des choses, Rabat revient à son péché mignon: la manipulation. Ainsi, Rabat demande sa «réintégration» tout en la conditionnant par l'expulsion de la République sahraouie (Rasd). Après une longue absence du champ politique africain [depuis 1984 et l'admission de la Rasd à l'OUA, entraînant le retrait du Maroc de l'organisation panafricaine] Rabat, comme si de rien ne s'était passé durant cette période, veut revenir tout en posant ses exigences. C'est étrange lorsque l'on sait que c'est le Maroc qui quitta l'OUA de son propre gré. Or, l'Union africaine de 2016 est une autre organisation que ne l'a été l'OUA, avec de nouveaux statuts et de nouveaux objectifs. En tant que pays africain, le Maroc a le droit de rejoindre l'organisation continentale, mais en suivant le procédé normal observé en l'occurrence. Ce qui est valable pour la Ligue arabe et l'ONU l'est également pour l'UA et Rabat doit se conformer à la procédure. D'autre part, comment un pays qui n'est pas membre d'une organisation peut-il exiger d'en expulser un autre? De fait, le problème n'est [plus] là! En effet, coutumier du fait, le Maroc vient de concocter une nouvelle manoeuvre qui lui permettrait, selon ses stratèges, de gagner du temps à défaut de pouvoir imposer son diktat sur le cours des choses. Le Maroc serait-il désormais en position de force et que les choses auraient évolué en sa faveur? Or, c'est là que l'escroquerie montre le bout de son nez. En effet, jamais la position du Maroc sur le dossier sahraoui n'a été aussi précaire, mettant Rabat sur la défensive. Pourquoi le Maroc pose-t-il sa candidature à l'UA maintenant, au moment où le Royaume chérifien, de plus en plus isolé, perd du terrain aux plans politique, diplomatique et économique sur la question du Sahara occidental? Malgré cela, fort du soutien que lui apporte et continue de lui apporter la France, le Maroc obnubilé par son obsession expansionniste [n'a-t-il pas revendiqué en 1960 la Mauritanie qui venait juste d'accéder à l'indépendance?] veut imposer coûte que coûte le fait accompli au Sahara occidental. Or, la question de la décolonisation de ce territoire est prise en charge par la Commission de l'ONU depuis 1964, l'occupant étant à l'époque le Royaume ibérique. En 1974, la CIJ (Cour internationale de justice) avait déjà statué et affirmé qu'il n'y avait aucun lien entre le Maroc et les territoires sahraouis. Ainsi, depuis son invasion du Sahara occidental [1975], le Maroc - tout en posant des obstacles à une solution allant dans le sens des résolutions de l'ONU et le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui - n'a fait que gagner du temps. Il en gagna, par la désinformation et la propagande sur le dossier sahraoui. C'est ainsi que Rabat a établi des accords de coopération englobant le territoire sahraoui occupé. Cela a été le cas notamment de l'Union européenne qui contracta des accords englobant les territoires et les eaux territoriales sahraouis. Cela pouvait durer un temps, pas tout le temps. Depuis deux ans la situation s'est inversée et se décante de plus en plus. Le Maroc, plus isolé que jamais, perd pied. Ainsi, la Commission juridique de l'ONU ne reconnaît pas les accords passés par Rabat avec des compagnies pétrolières pour l'exploitation des richesses sahraouies; les Etats-Unis ont exclu le Sahara occidental des accords de coopération avec le Maroc; en décembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue) a annulé le contrat agricole et halieutique entre l'UE et le Maroc. Cette cascade d'annulations et de remises en cause est en lien direct avec le dossier sahraoui. Enfin, en mars dernier, c'est la personne la plus autorisée sur le dossier sahraoui, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui prononça le mot que le Maroc craignait le plus «occupation», remettant le royaume face à ce qu'il est: un pays colonialiste. Désormais, le monde entier sait à quoi s'en tenir sur la question: le Sahara occidental n'est pas le Maroc! Le Royaume chérifien qui a épuisé toutes les astuces qui lui ont permis jusqu'ici de tromper la communauté internationale sur les tenants de la question sahraouie use d'expédients dans un combat d'arrière-garde. C'est dans ce contexte d'isolement international et de déconvenues à répétition, acculé dans ses derniers retranchements, que le Maroc redécouvre l'Afrique [qu'il boude depuis 32 ans] exigeant l'expulsion de l'un des fondateurs de l'UA, la Rasd. En réalité, le Maroc a perdu la bataille sahraouie. Le roi est nu!

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