Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 49.747 martyrs et 113.213 blessés    Affaire RS Berkane-USM Alger : la CAF interdit les maillots à caractère politique et applique la décision du TAS    Agence nationale des déchets: des enfants de la lune sensibilisés à la protection de l'environnement    Deux terroristes de nationalité étrangère abattus à In Guezzam    Foot/Algérie : décès de l'ancien joueur de l'Equipe nationale Djamel Menad    Les Algériens ne renonceront jamais à soutenir la cause palestinienne    Rebiga reçu à Windhoek par la présidente de la Namibie Mme Netumbo Nandi-Ndaitwah    Le championnat national du 10 au 12 avril    Belle victoire des Verts à l'extérieur !    Ligue 1 Mobilis : Le CRB écope d'un match à huis clos, un match de suspension pour Ramovic    Conseil de sécurité : l'Algérie insiste sur la nécessité du retour au cessez-le-feu à Ghaza et de la mise en œuvre de toutes les étapes de l'accord    Le CNDH salue les progrès réalisés pour renforcer la sécurité hydrique nationale    Foot / Qualifs-Mondial 2026: importante victoire de l'Algérie au Botswana (3-1)    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Angola    L'écosystème de la finance islamique en Algérie promis à davantage d'évolution avec le lancement des sukuk    Barrage vert: le projet de réhabilitation avance à grands pas    Laghouat: exportation de la première cargaison de câbles électriques vers le Togo    Ouverture de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie à Alger    Rencontre à Alger autour des enseignements du "Jour de la victoire"    3,5 tonnes de kif saisies par L'ANP    M. Merad préside le lancement officiel de la plateforme numérique "Formulaires services de police"    El-Oued : le Chahid du devoir national le pilote Lieutenant-Colonel Bekkouche Nasr inhumé au cimetière de Sidi-Youcef    Cible principale, l'Algérie et les Algériens    Appel à la vigilance des agriculteurs    Près de 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées    Près de 11 000 tonnes de produits impropres à la consommation saisies à l'Ouest    Plus de 800 g de kif traité saisis, une arrestation    Plus de 100 g de kif traité, 401 comprimés de psychotropes saisis, trois arrestations    A l'horreur s'ajoute l'asphyxie humanitaire    Nadir Larbaoui préside une réunion du Gouvernement    « L'Algérie est un modèle à suivre en matière de lutte contre le terrorisme »    L'autre lutte pour le recouvrement de l'indépendance    Guelma accueille la 9e édition    Dans l'imaginaire littéraire et artistique algérien    «Loyauté envers les martyrs»    Manifestations à Washington et New York pour exiger la libération d'un étudiant miilitant palestinien        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Les nouveaux filons de la mafia
CONTREBANDE
Publié dans L'Expression le 04 - 12 - 2001


Des tonnes de médicaments expédiés au Maroc.
La mafia, qui a fait de nos frontières une source d'enrichissement, ne sera jamais à court d'idées pour faire fructifier son business. Après le tarissement du filon des armes, du lait en poudre, de certains équipements électriques, des produits aux prix soutenus par l'Etat et des carburants, voilà qu'elle se lance, toute honte bue, dans la contrebande des médicaments. En effet, la bande frontalière de Maghnia a vu l'apparition de nouveaux barons de la contrebande qui ont ratissé les étals de certaines pharmacies pour envoyer des quantités considérables de psychotropes, neuroleptiques, antidépresseurs et autres médicaments vers le Maroc.
La ville de Maghnia, qui compte 38 officines constitue la cible de ces rapaces qui ont provoqué, par leurs agissements, une tension sur certains produits pharmaceutiques. Les médicaments prescrits pour les ulcères gastriques, certaines affections dermiques, les troubles neuropsychiques et même les fils de suture du type catgut ont disparu des étals. Comble d'ironie, le Ranitidine, un médicament fabriqué, importé du Maroc et prescrit pour les malades souffrant d'ulcères gastriques, est réexpédié par cette mafia vers son pays d'origine. Vendu à 190 DA la boîte, ce médicament est revendu au Maroc à 70 dirhams alors que, commercialisé par les circuits officiels marocains, il est proposé à 130 dirhams prix public. Ces réseaux maffieux se sont intéressés au filon des médicaments prescrits pour des patients souffrant de troubles neuropsychiques. A titre d'exemple, le Rivotril 2 mg, qui est vendu à 170 DA la boîte aux patients munis d'une ordonnance dûment établie par un médecin spécialiste, est proposé aux réseaux marocains à 200 DA le comprimé. Et quand on sait qu'une boîte contient 20 unités, alors faites vos comptes.
Le Parkinan 5 mg (lp), administré aux patients souffrant de la maladie de Parkinson, est proposé à 100 DA le comprimé alors que son prix public en Algérie est de 70 DA la boîte. Le Diazépam (10 mg vendu à 73 DA la boîte et 5 mg à 35 DA), lui aussi, n'a pas échappé à la convoitise de ces réseaux de contrebande qui se sont intéressés aussi à certains produits à usage externe comme les pommades dermiques.
La Bétamethasone par exemple, qui est produite par Saïdal, est vendue à 70 DA la boîte. Ce produit est «expédié» au Maroc pour y être revendu à 20 dirhams soit l'équivalent de 200 DA. La mafia des frontières ne manque pas de génie quand il est question d'intérêts. Sa force réside dans sa capacité d'anticipation et d'adaptation en fonction des demandes du marché et de la réaction des pouvoirs publics.
Quand une source de revenus s'est tarie, les contrebandiers savent comment rebondir et repartir de plus belle dans leur business. Cette façon de faire a fait beaucoup de mal à l'économie du pays. Si les choses continuent de la sorte, il ne serait pas impossible de voir l'économie algérienne rater les opportunités de relance qui s'offrent à elle.
Mais une chose est sûre, la lutte contre ce type de crime nécessite une coordination entre l'Algérie et le Maroc et exige qu'ils fassent preuve de bonne volonté au moins pour cette fois.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.