Après une accalmie précaire, qui n'a durée que l'espace de quelques mois, les perturbations affectent de nouveau le marché national de lait. Ainsi, eu égard aux difficultés en matière d'approvisionnement en poudre de lait, qui demeure excessivement chère sur le marché mondial, plusieurs transformateurs du centre du pays ont annoncé le gel de leurs productions depuis la semaine dernière. Pour tenter de trouver une issue à cette situation, non moins délicate, les transformateurs de lait pasteurisé devaient tenir une réunion hier afin de faire le point de la situation et tenter surtout d'arrêter une série de mesures qui seront proposées aux pouvoirs publics en vue de réguler le marché. Ceci au moment où la journée d'aujourd'hui sera marquée par la réunion que tiendront les représentants des producteurs de lait avec l'Office national de lait (Onil), récemment créé, afin de débattre de la nouvelle configuration des subventions octroyées par l'Etat aux usines de transformation afin de permettre à ces dernières de fonctionner tout en maintenant le prix à la consommation d'un litre de lait pasteurisé à 25 dinars le litre. En tout cas, auprès des producteurs de cette denrée alimentaire, considérée comme étant l'un des produits de base, il a été laissé entendre que les solutions proposées auparavant par les pouvoirs publics, ayant décidé de prendre en charge le problème de l'importation de la poudre de lait, ne sont toujours pas entrées en vigueur. La création de l'Onil, comme étant une autorité de régulation qui est appelée à prendre en charge l'importation de la poudre et sa distribution au profit de l'ensemble des transformateurs à l'échelle nationale, n'a pas encore atteint les objectifs escomptés. Une situation prévue puisque cet organisme n'a pas été doté des moyens nécessaires. Les mêmes sources ont laissé entendre que cet Office, qui s'est engagé à prendre en charge le problème de l'importation et de la distribution du lait à partir du mois de novembre, n'est pas parvenu à satisfaire les attentes des producteurs. En dépit de tous les objectifs qui lui ont été assignés par les pouvoirs publics, l'office en question est plus que jamais remis en cause par les producteurs qui ne semblent plus croire en son efficacité. Les mêmes sources ont fait savoir que les estimations les plus récentes font état d'un stock de moins de 4 000 tonnes de poudre de lait entreposé dans les locaux de cet office alors que les besoins nationaux en matière de ce produit sont évalués à pas moins de 1 200 tonnes par mois. En tout cas, il est évident que si les producteurs de lait ont tendance à recourir de plus en plus à l'arrêt de production, il y a bel et bien une absence de perspectives claires leur permettant de conduire leur plan d'action et en étant dans l'incapacité d'assumer plus longtemps les efforts financiers. Depuis quelques jours, les professionnels de la filière lait semblent déterminés à aller jusqu'au bout de leur revendication en revenant sur le problème récurrent de la flambée persistante du prix de la poudre de lait sur le marché mondial. Tel que posée désormais, la problématique réside dans l'insistance des producteurs de lait à convaincre les pouvoirs publics à faire fluctuer l'aide destinée aux producteurs en fonction de la fluctuation des prix de la matière première sur le marché mondial, ont fait savoir certains responsables d'unités de production de lait.