Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi les Occidentaux de "soutenir le terrorisme" et les putschistes, dans l'attaque la plus virulente depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet. "Malheureusement, l'Occident soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours à Ankara, en réponse aux critiques des Etats-Unis et de pays européens sur l'ampleur des purges qui ont suivi le putsch avorté. "Ceux que nous imaginions être nos amis prennent le parti des putschistes et des terroristes", a-t-il répété lors d'un forum économique organisé à la présidence. Ankara s'impatiente de l'extradition de Gülen La Turquie a déposé une seconde demande officielle auprès des Etats-Unis en faveur de l'extradition de Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'être "le cerveau" d'une récente tentative de coup d'Etat avortée, a annoncé mardi le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag. M. Bozdag a averti que "les relations entre Washington et Ankara pourraient en souffrir si le prédicateur n'était pas extradé", selon le quotidien turc Hurriyet. Le putsch manqué a coûté près de 90 milliards d'euros La tentative de coup d'Etat militaire du 15 juillet a coûté à l'économie turque près de 90 milliards d'euros et conduit à l'annulation d'un million de réservations touristiques, a déclaré le ministre turc du Commerce cité par la presse turque mardi. "Si nous prenons en compte tous les avions de chasse, les hélicoptères, les armes, les bombes et les bâtiments (endommagés), le coût est de 300 milliards de lires au minimum, selon nos premiers calculs", a précisé au quotidien Hurriyet M. Bulent Tüfenkci, mentionnant également l'annulation de commandes de l'étranger et de séjours touristiques.