Une équipe d'experts antiterroristes d'Europol est attendue en Grèce d'ici fin août pour tenter de détecter d'éventuels candidats au jihad parmi les réfugiés et migrants bloqués dans le pays, a indiqué samedi une source policière grecque. Cette mission s'inscrit dans le «processus permanent de coopération entre les autorités grecques, leurs homologues européennes et Europol», établi en 2015 après l'afflux dans le pays de centaines de milliers de candidats à l'asile en Europe, notamment syriens, et les attentats de Paris, a précisé cette même source. Le patron du Renseignement allemand a fait état début juillet d'»indices tangibles» selon lesquels 17 personnes agissant sous les ordres du groupe Etat islamique s'étaient fait passer pour des réfugiés pour entrer en Europe.L'équipe d'Interpol doit compter une cinquantaine de policiers européens et sa responsable, une Néerlandaise, est attendue à Athènes le 20 août, selon le quotidien grec Kathimerini, qui a annoncé cette mission. L'équipe entend procéder à des contrôles dans les dizaines de camps d'accueil installés en Grèce continentale. Depuis la fermeture de la route des Balkans, plus de 47.000 personnes, majoritairement des Syriens, Afghans et Irakiens, s'y entassent dans des conditions difficiles. Ceux éligibles à l'asile attendent leur relocalisation dans le reste de l'Union européenne. Jusque là, les contrôles anti-terroristes d'Europol se concentraient sur les centres d'enregistrement dits hotspots installés sur les îles d'arrivée des réfugiés et migrants, à Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos.