Sonatrach et BP ont signé un contrat gazier d'une valeur d'un milliard de dollars par an sur 20 ans. Fort d'une coopération stratégique dans le domaine énergétique, le partenariat entre l'Algérie et la Grande-Bretagne sera au centre du premier forum d'affaires algéro-britannique qui doit se tenir aujourd'hui et demain à Alger. Organisée par la revue First proche des cercles de décisions au Royaume-Uni, cette rencontre sera sanctionnée par l'installation du conseil d'affaires algéro-britannique qui sera basé à Alger. Plus encore, cette revue publiera un supplément sur la réalité économique et politique de l'Algérie, qui sera distribué lors du prochain sommet du G8, prévu en Grande-Bretagne. C'est dire l'importance, pour les Britanniques, de ce rendez-vous économique. Déjà concrétisée par un important contrat gazier entre Sonatrach et BP pour une valeur d'un milliard de dollars par an sur 20 ans, et de la réalisation de deux opérations d'investissement dans l'industrie pharmaceutique et les produits détergents, la coopération économique entre les deux pays est, pourrait-on dire assez bien partie, sachant que le monde des affaires britannique est à ses premiers pas sur le marché national. Pour preuve, le volume des échanges commerciaux est de 393 millions de dollars dont 288 millions d'exportations algériennes essentiellement dans le secteur des hydrocarbures. Même si ces chiffres sont le résultat d'un bond de 40% du volume des échanges, ils reflètent néanmoins le peu d'engagement anglais dans l'économie nationale. Le forum d'aujourd'hui sera donc l'occasion pour les deux parties d'asseoir une coopération économique rénovée. Cela dit, il y a lieu de s'attendre à ce que les hommes d'affaires anglais concentrent leur intérêt sur le secteur des hydrocarbures. La raison tient dans le fait que l'épuisement des réserves de gaz de la mer du Nord, impose aux pétroliers britanniques la recherche d'autres sources d'approvisionnement en hydrocarbures. Cette démarche est «au centre de la stratégie britannique de développement», indiquent de nombreux observateurs de la scène économique. Cette volonté a d'ailleurs été exprimée au niveau politique, lors de la visite à Alger, au début de l'année en cours, de membres de la chambre britannique des communes et de la ministre britannique chargée du Proche-Orient et de la sécurité internationale, Elisabeth Symons. Cette dernière avait donné un signal politique clair, quant à la détermination de son pays de construire une coopération stratégique avec Alger. Une détermination qui n'a apparemment pas tardé à connaître une suite effective sur le terrain, à travers la réunion de ce premier forum d'affaires. Un événement qui verra la participation de «personnalités politiques influentes au Royaume-Uni» et des chefs d'entreprises du monde des banques, des finances, de l'industrie pharmaceutique ainsi que du secteur des hydrocarbures.