Plusieurs expériences internationales ont été mises en exergue. Une conférence ayant pour thème «La conciliation entre les défis nationaux et les expériences internationales» a été tenue, hier, par l'Union générale estudiantine libre. Plusieurs expériences internationales en matière de paix et de réconciliation, tel l'exemple sud-africain ou encore mexicain, ont été mises en exergue par des experts étrangers, en l'occurrence la consultante au sein de l'ambassade de l'Afrique du Sud et le président de l'Académie africaine de la paix. Ces expériences ne peuvent constituer un modèle unique pour l'Algérie qui espère arriver à une réconciliation nationale, estime le sénateur Boudjemaâ Souilah. «Chaque pays a ses spécificités et chaque crise a également ses particularités, ainsi, les expériences des pays peuvent nous servir d'exemple dont on peut tirer des leçons», explique-t-il. Ce sénateur estime que la douleur de la décennie noire est encore vivace dans chaque Algérien. «On est encore sous le choc, il ne faut pas oublier que l'Algérie a perdu 150.000 de ses hommes pendant cette décennie, et son économie a été profondément touchée, et ce, par la perte de 30 milliards de dollars», ajoute l'intervenant. Ainsi, la solution à la crise, estime-t-il, doit être commune et générale. La loi sur la concorde civile, qui a été approuvée par tous les Algériens, et ce, par le biais d'un référendum, doit être appuyée, ajoute le docteur, par une amnistie générale dont elle puise ses conditions à travers un consensus général qui englobe tous les avis des parties concernées, à savoir les représentants de la société civile, tels que les unions estudiantines, les associations, les syndicats ainsi que les partis politiques... «L'amnistie générale doit se faire dans un cadre global et général avec la participation de tous les Algériens», insiste-t-il. Pour le président de l'Académie africaine de la paix, l'amnistie en Algérie doit se réaliser selon des méthodes purement algériennes seulement, insiste-t-il. «Il ne faut, en aucun cas, oublier le passé pour ne pas le revivre.» De plus, la réussite de l'Algérie dans ce demain de la paix constitue une réussite pour tout le continent africain d'où l'importance de cette étape «décisive» que doit franchir notre pays. En sa qualité d'invité à cette conférence, le ministre de l'Industrie, M.Hachemi Djaâboub, a appelé, lors de son intervention, tous les Algériens à adhérer à la démarche du président pour la mise en oeuvre de cette paix. «Nous avons un président militant de la paix, nous devons l'assister dans sa démarche», insiste-t-il. Le ministre a mis l'accent, par ailleurs, sur le rôle prépondérant de la presse à promouvoir cette amnistie au sein de cette population. «Vous êtes les faiseurs d'opinion», en s'adressant à la presse. Quant à l'ex-ministre, Mme Benhabilès, son intervention a été axée sur l'exploitation du drame algérien par certains politiciens à des fins politiciennes. «Il va falloir faire barrage à ces gens, car il y a une véritable volonté politique et citoyenne à concrétiser la réconciliation et la paix en Algérie», expliqueMme Benhabilès en insistant sur l'importance de la participation de la femme dans cette démarche.