Les travaux de construction d'un CEM base 06, au douar Ikdjane dans la commune de Tifra, sont à l'arrêt depuis plusieurs mois. C'est ce qu'ont déclaré, hier, les parents d'élèves de ce douar enclavé lequels commencent sérieusement à être gagnés par le doute. En effet, l'espoir de voir le calvaire que subissent leurs enfants depuis des années prendre fin avec l'ouverture de cette structure éducative, s'effiloche chaque jour laissant les parents sceptiques quant à son achèvement dans les délais, soit avant la rentrée scolaire prochaine. Le président de l'association dit ne pas comprendre ce qui se passe, allusion aux discours contradictoires développés par la Dlep de Béjaïa, qui affirmait, selon notre interlocuteur, avoir réglé les différentes factures à l'entrepreneur en charge du projet. Or, «ce dernier refuse de reprendre le travail sous prétexte de n'avoir pas reçu son dû». le temps passe et rien ne vient rendre espoir aux parents qui lancent un cri d'alarme aux responsables concernés afin de trouver une issue à ce blocage dont ils ne sont point responsables. Leur voeu est de voir au plus vite le chantier reprendre pour que la structure soit livrée avant septembre prochain ; quant au reste, ils refusent de rentrer dans les détails. Le douar Ikdjane vit cette particularité qui fait que les élèves scolarisés dans le moyen suivent leurs études dans trois communes différentes. Les filles sont inscrites en internat à El Kseur (30 km), une partie des garçons en internat au CEM d'Akfadou et l'autre fait le va-et-vient quotidiennement au chef-lieu de la commune de Tifra, distant de près de 15 km. Cette situation a poussé les parents à entreprendre des démarches qui n'ont pas tardé à aboutir à une décision d'implantation d'un CEM base 06 avec un délai de réalisation ne dépassant pas les 18 mois. Nous étions alors en 2002. Trois ans après, les travaux n'ont pas atteint les 70%. Ce qui laisse croire que son ouverture officielle sera encore une fois reportée. Et le calvaire n'est pas prêt de finir. L'APE prévient qu'elle ne pourra pas supporter indéfiniment cette situation pénalisante et se réserve le droit de recours à tous les moyens que lui confère la loi pour sauvegarder l'intérêt des enfants. Affaire à suivre.