Le groupe jihadiste Etat islamique a été chassé des dernières positions qu'il tenait le long de la frontière turque en Syrie, alors que le régime syrien assiégeait de nouveau les quartiers rebelles d'Alep. Ces derniers développements interviennent tandis que sur le front diplomatique, Américains et Russes - qui soutiennent des camps opposés - ne sont pas parvenus dimanche à trouver un terrain d'entente. «Depuis Azaz jusqu'à Jarablos, notre (bande frontalière) de 91 km a été totalement sécurisée. Toutes les organisations terroristes ont été chassées», a annoncé dimanche soir le Premier ministre turc Binali Yildirim. Un peu plus tôt, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne) avait affirmé que l'EI avait «perdu tout contact avec le monde extérieur après avoir perdu les derniers villages frontaliers entre la rivière Sajour et (le village d') Al-Raï», dans le nord du pays. Il s'agit d'un succès majeur pour Ankara, qui a lancé fin août une opération militaire dans le nord syrien visant à la fois l'EI et les milices liées au parti kurde syrien PYD. La perte de cette zone frontalière prive l'EI de points de passage pour les recrues et l'approvisionnement depuis la Turquie, même si l'organisation ultraradicale sunnite contrôle encore de larges pans de territoires en Syrie et en Irak