L'hôpital de Tizi Ouzou où Jugurtha a été soigné Jugurtha n'est plus en danger. Cet enfant qui a été porté disparu jeudi alors qu'il se rendait à l'école vient de subir une opération réussie au niveau du crâne. Les médecins viennent de le sortir du bloc opératoire après une intervention chirurgicale sur une grave blessure. La famille Hammama et toute la population de Taboukert, localité située entre Tizi Ouzou et Azazga, viennent donc de connaître l'épilogue heureux d'une disparition mystérieuse de leur enfant. Depuis jeudi matin, la famille Hammama de Taboukert a vécu le cauchemar suite à la disparition mystérieuse de leur enfant Jugurtha. Après des recherches, l'enfant a été retrouvé au fond d'un ravin portant de graves blessures au crâne. Des versions données par des villageois corroborent la thèse de l'enlèvement, mais ne la confirment toutefois pas. C'est l'enquête des services de sécurité qui éclairera l'opinion sur la réalité de cette disparition qui a bouleversé tout le village. En effet, l'enfant Jugurtha qui se dirigeait vers l'école a disparu le jeudi. Inquiète, sa famille a alerté tous les villageois. Les recherches qui se sont déroulées jusqu'à tard dans l'après-midi ont, selon des témoins, permis de localiser le corps de l'enfant au fond d'un ravin. Selon les mêmes témoignages, la victime aurait subi des coups sur la tête avant d'être jetée dans le ravin. Le croyant mort, son assassin a disparu. Mais un citoyen du village qui prenait part aux opérations de recherche aurait entendu des gémissements qui l'ont attiré vers le corps ensanglanté. Après l'alerte donnée, l'enfant a été évacué au service des urgences du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou où il a passé plusieurs nuits dans le coma. Dimanche donc, il s'est réveillé et a été transféré au service de réanimation. Au grand bonheur de sa famille, les médecins affirmaient que sa vie n'est plus en danger mais une période post-traumatique serait nécessaire.De son côté, la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour élucider les dessous de ce drame qui n'est pas le premier à secouer une région de la wilaya de Tizi Ouzou. Si Jugurtha a été retrouvé gravement blessé mais sain et sauf, ce n'était pas le cas de Nihal.La disparition, il y a trois semaines, de la fille Nihal à Ouacifs a bouleversé toute l'Algérie. Après des jours de recherches, son corps a été retrouvé déchiqueté et mis dans un sac. Parallèlement à ce drame, le corps d'un autre enfant a été retrouvé. Des témoignages affirmaient que l'enfant avait fait une chute mortelle. En fait, le phénomène des kidnappings d'enfants a été suivi par la mise en place d'un plan d'urgence. Le plan «Alerte enlèvement» a été dévoilé, pour rappel, le 24 août par le Premier ministre. Toutefois, le terrain prouve encore que la participation active des populations peut renforcer davantage le travail des services de sécurité. Par ailleurs, beaucoup d'observateurs n'hésitent plus à considérer que ce phénomène est une suite logique de la prolifération d'autres fléaux comme la drogue et le crime organisé. La lutte contre ce phénomène des kidnappings d'enfants ne peut être dissociée du combat contre le narcotrafic. L'émergence de ce phénomène, considèrent-ils, est une suite logique de la prolifération de la consommation de la drogue.Enfin, il est à souligner la participation active et spontanée des villageois de Taboukert qui ont déclenché l'alerte et les recherches juste après l'annonce de la nouvelle de la disparition de Jugurtha Hammama. Connaissant leur région, les villageois ont su opérer avec intelligence. Une minutie qui a permis de retrouver l'enfant à temps évitant qu'il succombe à ses graves blessures à la tête. Selon des témoins, des villageois ont réussi à retrouver la pièce à conviction de la nature criminelle de l'acte. Une planche tâchée de sang a en effet été retrouvée par des villageois.