Belabbas , Makri , Benflis , Bouchafa La position de «wait and see» observée par plusieurs partis cache mal le malaise secouant la classe politique. Alors que plusieurs partis, notamment ceux proches du pouvoir ont déjà franchi le pas, en s'empressant d'annoncer l'entame des préparatifs en prévision des législatives, d'autres par contre hésitent à trancher la question de participation ou non aux rendez-vous électoraux prochains. Cela est d'autant incompréhensif que ces partis auront du pain sur la planche, étant donné le durcissement des conditions de participation aux législatives prochaines. Le hic, certains partis qui maintiennent toujours le suspense, n'ont pas pris part aux législatives, donc, seront contraints de s'orienter vers la rude opération de collecte des signatures. L'article 73 de la loi portant Code électoral, impose 250 signatures pour chaque siège de député à pourvoir et un minimum de 4% de voix exprimées lors des législatives de 2012 dans la circonscription électorale afin de prendre part à la prochaine échéance. Ces formations agitent-elles l'option du boycott pour négocier des quotas comme à l'accoutumée? De nombreux partis laissent les portes ouvertes à toute éventualité. Certains partis qui se sont déjà lancés officieusement dans les préparatifs, préfèrent attendre avant d'annoncer officiellement leur décision. La position de «wait and see» observée par plusieurs partis cache mal le malaise secouant la classe politique, du reste sans aucune marge de manoeuvre, face à une décision sur les élections qui détermineront, en quelque sorte, leur sort et leur survie. Dans ce cas de figure, le RCD, qui a boycotté les législatives de 2012, hésite encore à annoncer sa participation aux législatives de 2017. Néanmoins, le parti de Mohcine Belabbas prévoit de formaliser sa décision lors de la réunion de son conseil national qui devrait se tenir avant la fin de l'année. Le MSP n'a toujours pas décidé s'il participera ou non aux prochaines élections législatives du printemps 2017. Ce parti a reporté la session de son madjles echoura pour trancher cette question en décembre prochain. La direction actuelle de ce parti islamiste subit une pression des partisans de Bouguerra Soltani pour l'amener à la participation conformément à la tradition imprimée à cette formation par son fondateur, feu Mahfoud Nahnah. Le parti de Ali Benflis ne prendra sa décision sur ce sujet qu'en janvier prochain, soit deux mois avant les législatives. Le comité central de Talaiou El Houriyet ne sera convoqué qu'au courant de la première moitié du mois de janvier prochain à l'effet de délibérer de la position du parti quant aux futures échéances électorales. Ce parti prévoit une large consultation des bureaux communaux et territoriaux du parti fraîchement installées, dont la forme et les modalités ne sont pas encore déterminées. Le FFS, également partant pour les législatives, n'a pas encore annoncé officiellement la position du parti sur cette question. Pour ces partis, la nouvelle loi électorale consacre le verrouillage du champ politique et privilégie le seul duo du pouvoir (FLN-RND). Outre l'élaboration de lois électorales sur mesure, ces partis dénoncent le contrôle du fichier électoral, la fermeture du champ médiatique, intimidation de l'électorat et des représentants des candidats, la domination de l'argent sale, la partialité de l'administration et l'orientation du vote des corps constitués. Par ailleurs, en plus du FLN et du RND, le TAJ d'Amar Ghoul a annoncé avant-hier sa participation aux prochaines échéances électorales. Le secrétaire général du Mouvement El-Islah, Djilali Ghouini a réitéré la participation de son parti aux prochaines échéances électorales qu'il a qualifiées d'opportunité de dialogue pour les différentes composantes politiques. Le secrétaire général de l'ANR, Belkacem Sahli, a indiqué que son parti s'attelait organiquement à la préparation de cet événement important avec l'organisation des congrès régionaux et du congrès du parti en novembre ou décembre prochains pour l'élection de la nouvelle direction, ajoutant que son parti était prêt à contracter des alliances lors de ces prochaines joutes électorales.