Les enseignants interpellent la direction de l'éducation pour combler le manque de proviseur, censeur, conseiller en orientation et un gestionnaire financier. Le secteur de l'Education nationale à Bouira est en ébullition depuis la rentrée; aux quatre coins de la wilaya, des voix s'élèvent pour exiger une meilleure prise en charge des conditions de scolarisation. Les élèves du lycée Mechenane Rabah d'Ouled Rached, daïra de Bechloul, n'ont pas repris les cours ce dimanche. Lassés d'attendre une solution à une multitude de doléances utiles et nécessaires au bon déroulement de leur scolarité, ils ont décrété une grève. Le lycée, construit à un kilomètre du chef-lieu de cette commune, a été inauguré à l'occasion de l'année scolaire 2015-2016. A l'occasion de cette année et jusqu' à hier, le personnel pédagogique enregistrait un déficit de 13 professeurs. Le staff administratif fait défaut puisque létablissement ne dispose ni d'un proviseur ni d'un directeur des études ni d'un économe, en plus de l'inexistence d'un surveillant général. En plus de ce manque d'effectifs, les élèves réclament aussi le chauffage, surtout que la région située sur la chaîne des Hauts-Plateaux connaît des hivers rudes. Le laboratoire équipé de cet établissement n'est pas exploité en raison du manque de chauffage. Les élèves natifs des villages de Draâ Ouled M'hamed, d'Assif Lakhmiss et L'Hammam exigent le transport scolaire, surtout que le réfectoire de ce lycée demeure inutilisé. A Bouira, c'est le lycée Houari Boumediene qui occupe les devants. Après la décision de sanctionner son directeur, le lycée est depuis le début de l'année sans responsable. Dès l'entame de l'année scolaire, l'association des parents d'élèves de cet établissement a multiplié les appels pour mettre un terme à une anarchie résultant de l'absence d'un directeur, d'un économe et d'un directeur des études. Ces vacances laissent le champ libre à l'insécurité. La même situation prévaut à Aghbalou, daïra de M'chedallah où les enseignants interpellent la direction de l'éducation pour combler le manque de proviseur, censeur, conseiller en orientation et un gestionnaire financier. À Lakhdaria, les parents d'élèves de l'école primaire Khalfi se sont révoltés contre l'insalubrité qui prévaut dans cet établissement. D'après les membres de cette association, les canalisations d'eaux usées de cette école sont vétustes et l'eau provenant des sanitaires se déverse dans les salles de classe et même la cantine. À Merkala, les collégiens du CEM Akkouche ont protesté dimanche pour signifier leur rejet de la fermeture de la cantine, fermée pour cause de manque de subvention selon les responsables. Au lycée de Zeriba, le problème est tout autre. Les élèves recalés au bac accusent la directrice d'avoir avantagé des membres de sa famille en y inscrivant au moins huit élèves parmi ses proches. Hier matin, au niveau de la direction de l'éducation l'heure était aux réunions pour trouver des solutions.