La , i elle est majeure, peut se marier sans que la présence de son tuteur ne soit nécessaire. Les militantes féministes ne sont pas satisfaites du nouveau code de la famille adopté par le conseil des ministres le 23 février dernier. Néanmoins, elles reconnaissent qu'un changement remarquable s'est opéré au sein de la société algérienne. Intervenant hier dans l'émission Tahaoulet, diffusée sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, quatre militantes se sont exprimées sur les amendements portés au code de la famille. Pour la présidente de l'Union nationale des algériennes (Unfa), Mme Naâmani, le code de la famille tel qu'il a été conçu en 1984, va à contre-courant de la Constitution. «Cette dernière stipule que les Algériens sont tous égaux devant la loi, cependant, en regardant les lois régissant la cellule familiale, on s'aperçoit que cela n'existe pas. La femme continue à en être victime» a-t-elle indiqué, avant de soutenir que «le gouvernement est revenu sur ses décisions, notamment en ce qui concerne le tutorat qui reste toujours maintenu en dépit des propositions de la commission des 52 qui a demandé l'annulation du tutorat». Toutefois, Mme Si Ameur Mouslim Mounia n'est pas de cet avis. «Il faut savoir lire entre les lignes» a-t-elle martelé. Avocate de son état, Mme Si Ameur estime que «dans l'article 9 de l'ancien code de la famille, il est stipulé que la présence du tuteur est obligatoire. Dans le nouveau texte par contre, on peut lire ce qui suit: la femme a le droit de signer le contrat de mariage en présence de son tuteur.» Se voulant plus claire, elle explique: «On a procédé à l'annulation de la condition de l'obligation, c'est-à-dire la , i elle est majeure, peut se marier sans que la présence de son tuteur ne soit nécessaire».«L'amendement a été porté d'une façon intelligente» a ajouté Me Si Ameur. Cependant, pour cette dernière «la femme a contribué à la situation qu'elle vit actuellement. C'est elle qui nourrit sa propre soumission à toutes ces lois sociales autoritaires.» Au yeux de la présidente de l'association Rachda, Satouri Badiaâ, le nouveau texte de loi du code de la famille est une avancée remarquable. «C'est pour la première fois qu'on reconnaît que la femme peut être majeure». Mme Satouri a estimé, par ailleurs, que le nouveau code de la famille redonne à la a dignité et à la famille, son sens authentique. Ceci, notamment avec l'interdiction au mari de contracter un autre mariage si sa femme le lui refuse. D'autant plus que le nouveau texte oblige l'époux, en cas de divorce, à assurer le logement à ses enfants mineurs dont la garde est confiée à la mère. Cela évitera aux enfants de payer l'erreur commise par les adultes. Et le nombre de ces enfants qu'on voit à longueur de journée traîner à travers les rues de nos villes, n'est qu'une preuve de plus sur la situation des enfants dont les parents sont divorcés. Aussi, il est indiqué qu'un certificat médical est exigé aux futurs époux attestant qu'ils ne sont pas atteints de maladies contre-indiquant le mariage.