La France propose à l'ONU une résolution pour un cessez-le-feu à Alep et ceux qui ne la voteront pas «prendront le risque de porter la responsabilité de complicité de crimes de guerre», a affirmé hier le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. S'exprimant devant l'Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française a déclaré: «Nous proposons la discussion aux Nations unies d'une résolution pour obtenir un cessez-le-feu à Alep. Cette résolution placera chacun devant ses responsabilités: ceux qui ne la voteront pas prendront le risque de porter la responsabilité de complicité de crimes de guerre.» «La brutalité des attaques menées ces derniers jours, le pilonnage systématique d'Alep, les ciblages d'hôpitaux et de convois humanitaires soulèvent l'écoeurement et l'indignation internationales», a-t-il ajouté. «Tout ceci confirme que le régime syrien, avec l'appui de la Russie et de l'Iran, est engagé désormais dans une guerre totale contre son peuple». «Nous ne laisserons pas faire qu'Alep devienne le Guernica du XXIe siècle», a-t-il conclu. Dimanche à New York, l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre avait déjà dénoncé des «crimes de guerre» à Alep, estimant que ces crimes«ne doivent pas rester impunis», juste avant l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Devant des journalistes, M. Delattre a accusé le régime syrien et son allié russe de poursuivre une solution militaire en Syrie et de se servir des négociations comme d'un «écran de fumée».