Après l'augmentation du prix de la bouteille de butane qui est passé de 160 à 200 DA, provoquant le mécontentement que l'on connaît, la Sonelgaz s'illustre par la mise en application de la pénalité de retard dans le règlement de la redevance électrique, soit 500 DA. Les chefs de familles démunies, mis devant le fait accompli avec un délai de paiement ne dépassant pas une semaine au lieu des 15 jours réglementaires, se disent être toujours «les mêmes victimes d'une décision arbitraire et absurde». En effet, le délai accordé du paiement de la facture prend effet le jour de son établissement et la facture n'est réceptionnée que sept à huit jours plus tard, ce qui représente la moitié du délai imparti pour s'acquitter de la somme. La distribution des factures est confiée actuellement à un privé avec toute la lenteur que l'on devine. Le client se trouve embarrassé par un délai aussi court et une facture salée d'une part, et le risque d'une coupure de courant d'autre part. Ne serait-il pas plus judicieux de dater la quittance le jour-même de sa remise au consommateur pour lui éviter cette pénalité d'autant plus que la majorité des clients ont de faibles revenus? Puisque la situation financière de l'entreprise se trouve confortable, les responsables de la Sonelgaz sont appelés à revoir ce circuit de distribution des factures car, l'ancienne formule avait au moins l'avantage de permettre au citoyen de payer dans les délais en évitant ainsi cette pénalité. Et si par malheur il y a coupure, alors il faut s'armer de patience pour le rétablissement du courant électrique. Pour l'histoire, nous avons assisté à une scène déplorable où une vieille femme, après avoir réglé la facture, suite à une coupure, sanglotait (le mot n'est pas vain) au guichet devant l'indifférence des agents qui lui ont rétorqué qu'elle aurait dû payer plus tôt. La pauvre femme venait de sacrifier un meuble pour payer la facture. Sans commentaire, devant une scène aussi insolite.