Une échéance qui approche à grands pas Les élections législatives étaient certes au centre des débats, mais c'est sur le grand retour, aujourd'hui, de Amar Saâdani que tous les regards sont braqués... Les partis font leur rentrée. Entre universités d'été, discours, voire congrès, le week-end politique a été des plus chargés. L'actualité riche de ces derniers jours était certes au centre des débats, mais ce sont les élections législatives qui ont volé la vedette. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a d'ailleurs, lui, déjà pris de l'avance sur cette échéance électorale en organisant des rencontres avec les cadres du parti au niveau du siège national d'Alger. Vendredi, il a regroupé les femmes responsables des militantes au niveau des wilayas, ainsi que les responsables de la gestion du Net au niveau des bureaux de wilaya. Ouyahia a ainsi mobilisé ses «Geek» pour qu'ils commencent déjà la campagne du Net. «Le Net a prouvé son utilité pour les partis politiques afin qu'ils élargissent leurs bases, qu'ils diffusent leurs messages et même qu'ils animent leurs campagnes électorales», a-t-il soutenu non sans préciser l'importance que le RND accorde à cette arme. «Pour le RND qui ne dispose pas de locaux dans la moitié des communes du pays, le Net facilitera le lien entre les militants», a-t-il insisté. Ahmed Ouyahia a également dévoilé la seconde arme sur laquelle mise son parti à savoir les femmes. Il a commencé par rappeler «l'évolution continue de la place des militantes dans les rangs du Rassemblement où elles représentent désormais 30% de la composante du conseil national et celle du bureau national». Il a ajouté que la mise en oeuvre des résolutions du Ve congrès et du conseil national du parti a permis d' «associer une femme responsable, des militantes à chacune des instances communales après celles des wilayas», appelant à une «très large» ouverture des portes du Rassemblement aux adhésions des nouvelles militantes. Une façon de «draguer» l'électorat féminin qui est devenu un élément essentiel dans la tournure d'une élection. Hier, Ouyahia s'est même rendu à Béjaïa pour rencontrer les militants locaux. Il les a exhortés ainsi que les militants et les cadres de son parti à cultiver l'espoir dans la perspective des prochaines échéances électorales, estimant que «le parti est sur la bonne voie». Amara Benyounès a, lui, choisi l'université d'été de son parti pour faire son retour médiatique. Il a directement affiché ses ambitions politiques en assurant que son parti ne va pas rencontrer de contraintes pour prendre part aux prochaines élections législatives qui seront organisées selon le nouveau Code électoral. «Le MPA n'aura aucune contrainte pour participer aux élections législatives d'avril vu les résultats qu'il a obtenus lors des législatives de 2012», a déclaré Benyounès à la clôture de l'université d'été du parti ouverte dimanche dernier à Zéralda. Il a souligné, à la même occasion, que le congrès national prévu les 2 et 3 décembre prochain, «constituera une étape importante dans la préparation de ce rendez-vous électoral». Le MSP de Abderrezak Makri a, lui, décidé de jouer la carte du suspense en annonçant que le conseil consultatif du parti se prononcera sur la participation ou non aux prochaines législatives «avant la fin de l'année 2016». Néanmoins, le président du Mouvement de la société pour la paix n'a lui aussi pas hésité à afficher ses ambitions pour la joute électorale d'avril prochain. Il a lui aussi souligné que son parti «prépare les prochaines échéances électorales pour être entièrement prêt si le conseil consultatif se prononce en faveur de sa participation à ce rendez-vous». El Islah, quant à lui, tente de surfer sur la vague du populisme pour retrouver un peu d'audience à l'approche de ces élections. Le secrétaire général du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a ainsi tenté de remettre au goût du jour la polémique sur les réformes éducatives de deuxième génération, estimant que le secteur souffrait d'un «grand déficit» et que les responsables «ne répondent pas aux attentes de l'école algérienne qui se veut être un prolongement du projet de Novembre». Il a par la suite fait savoir que sa formation plaidait pour la participation aux prochaines échéances électorales. «Nous sommes convaincus que la politique du siège vacant est inefficace», a-t-il martelé pour confirmer qu'il était déjà dans le bain de la campagne. Ce parfum d'élection est encore plus fort du fait que la révision des listes électorales va commencer aujourd'hui et ce jusqu'à la fin du mois en cours. Toutefois, malgré cette ambiance législative, c'est sur le grand retour, aujour-d'hui, de Amar Saâdani que tout les regards sont braqués...