Il n'a pas tranché la question de la participation aux prochaines législatives, mais, en évoquant avec insistance la question des «fraudes électorales», le parti de Benflis semble se diriger vers la voie du boycott. Le parti d'Ali Benflis, semble se diriger vers le boycott des élections législatives d'avril 2017. En effet, au moment où l'ensemble des partis s'y penchent de très près, le RCD allant jusqu'à trancher la question en optant pour la participation, Talaïou El Hourriet a éludé la question et a même estimé, dans un communiqué qu'il a rendu public hier, que cette élection représente quasiment un non-événement. «Le bureau politique salue la sagesse et la lucidité avec lesquelles l'Icso a ramené les prochaines échéances électorales à leurs justes proportions, celles d'une opération destinée à être démunie de sa raison d'être par la tricherie politique et la fraude électorale et à être sans poids et sans effet sur l'impasse politique qui perdure, sur la crise économique qui s'aggrave et sur les tensions sociales qui s'exacerbent», lit-on dans le communiqué du parti, ce qui laisse entendre que ce parti se dirige vraisemblablement vers le boycott. Néanmoins, la questions n'est pas encore tranchée, il est possible que Talaïou El Hourriet opte pour la participation aux législatives de 2017 qui sont le premier test électoral pour cette formation. Abordant la situation politique du pays, notamment l'avant-projet de loi de finances 2017, le parti de Benflis a indiqué que le gouvernement joue toujours la carte de l'opacité en énumérant ses dérives. «Le projet de loi de finances pour l'année 2017 est présenté comme le premier segment de la trajectoire budgétaire 2017-2019 qui accompagne le nouveau modèle de croissance.» «Du fait de l'opacité dont il a fait une culture et une forme de gestion qui lui sont propres, la trajectoire budgétaire 2017-2019 et surtout le nouveau modèle de croissance demeurent une énigme totale pour l'opinion publique nationale», a-t-il affirmé en soulignant que «depuis l'enclenchement de la crise énergétique mondiale avec ce qu'elle a induit de chocs pour l'économie nationale, le régime peine toujours à convaincre de sa capacité de produire une stratégie de riposte adaptée et performante». Dans un deuxième temps, écrit Talaïou El Hourriet, «la loi de finances est l'instrument d'exécution d'une politique économique conçue en termes d'objectifs, de moyens et d'échéanciers précis». Or, ajoute-t-il, «face à l'effondrement du niveau des ressources tirées de l'exportation des hydrocarbures dont dépend tout le fonctionnement de l'économie nationale, la loi de finances 2017 se réduit à une opération désespérée de calfeutrage des béances budgétaires».