menace d'une journée de grève qui se veut «un dernier appel adressé aux instances concernées». Le malaise universitaire a repris hier au sein du campus à la faveur d'un nouveau mouvement de protestation mené, cette fois-ci, par les travailleurs de la cité universitaire filles de Ben Aknoun. Ces derniers, après avoir «épuisé toutes les voies de recours», ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en organisant une journée de grève qui se veut «un dernier appel adressé aux instances concernées». Du moins, c'est ce qui ressort de la déclaration envoyée hier à notre rédaction par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), section de la cité U de Ben Aknoun. Le directeur de ladite résidence est au centre de tirs nourris de la part des syndicalistes. Il est accusé d'avoir «licencié abusivement six travailleurs permanents et trois autres provisoirement installés». Cette affaire risque de se transformer en véritable bras de fer entre les travailleurs et le premier responsable de la cité, compte tenu des menaces de radicalisation brandies par les représentants des employés. Le rédacteur du communiqué est résolu à ne pas se laisser prendre au filet d'une «action stérile». Une façon de dire en fait que les travailleurs «ne vont pas se taire quant aux comportements abusifs et au mépris affiché par le directeur de la cité à l'égard des employés». Le comble, mentionne-t-on, «ce même responsable a interdit aux travailleurs d'accéder au sein de la résidence, lieu de leur travail». Le directeur devient ainsi le point de mire des syndicalistes. Ces derniers, sans se lasser, continuent de dresser un sévère réquisitoire à l'endroit du dirigeant de la cité. Dans la foulée, les travailleurs en colère se révoltent sur le fait «d'inciter les agents de sécurité à user de violence contre leurs collègues congédiés». Chose qui est, aux yeux du rédacteur du communiqué, grave et inacceptable. Entre les deux parties antagonistes, les divergences sont clairement persistantes. Il y a le même risque d'aller vers un bras de fer des plus durs si les deux parties ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente, mais aussi si les instances concernées n'interviennent pas afin d'y remédier. Faut-il annoncer enfin que le climat au sein des résidences universitaires est de couleur grisaille, compte tenu des différents problèmes qui attendent toujours une solution, un semestre après la rentrée universitaire 2004-2005.