C'est en présence de son staff technique et de quelques comédiens que le réalisateur présentera son film sur le phénomène du tchat en Algérie... Tout a commencé quand le réalisateur, en visitant un quartier d'Alger l'an dernier, s'est retrouvé devant un endroit au nom de Bab El Web. La suite, vous la connaissez, l'idée a germé dans sa tête de réaliser un film autour de ce phénomène social assez répandu en Algérie, le «tchat», un loisir très prisé par nos jeunes Algériens assoiffés d'évasion et de liberté. Il tissera, bien entendu, une histoire autour. Une histoire simple, assez sympathique, voire banale comme il existe dans la vie. C'est cela, aussi, la fiction... L'histoire met en scène deux frères, Kamel (Samy Naceri) et Bouzid (Faudel), vivant à Bab El-Oued, où Merzak Allouache a grandi, où il a également tourné Bab El-Oued City, c'est dire l'attachement qu'il a pour ce quartier populaire algérois. Kamel est un type plutôt solitaire, désabusé, taciturne et renfermé. Bouzid, en revanche, plus jovial, est mordu d'Internet, sa bouffée d'oxygène, son «air pur». Il passe son temps dans un cybercafé, le «Bab El Web», au-dessous de chez lui, à «tchater» avec des filles à travers le monde. Il les invite à Alger, dans l'espoir que l'une d'elles l'invite à son tour dans son pays, ce qui lui permettrait de quitter l'Algérie. L'inattendu arrive. Un jour, Laurence (Julie Gayet), une des correspondantes françaises, lui annonce qu'elle accepte. Elle viendra la semaine prochaine à Alger. Bouzid est catastrophé. C'est le branle-bas de combat pour lui. Il n'a jamais imaginé une pareille situation, pour lui, les étrangères ont peur de venir en Algérie. Bouzid ramasse tout son argent et fait envoyer sa famille au bled. Son frère devient, malgré lui, complice. Il réaménage le petit appartement dans lequel ils vivent et va quémander de l'argent chez un mafioso (Yacine Mesbah). Les problèmes commencent. Au cours de son séjour, l'identité de Florence est révélée à nos deux jeunes «hébétés». Elle s'avère être une Algérienne ! Sa mère était marié à un Algérien (Hassen Ben Zerari), elle a fui le pays et n'a plus remis les pieds en Algérie. Le deal contre l'argent était que «le Japonais», le mouton de Kamel, perde lors d'un combat. Kamel, fier de son animal intelligent, refuse. Laurence se retrouvera nez-à-nez avec son père, le cerveau de cette bande, le fils de cheikh Miloud, le mafioso en question. L'histoire se termine bien puisque, encore une fois, l'inattendu se passe. «La magie» de l'amour opère. Laurence et Kamel tombent amoureux l'un de l'autre. Kamel ira-t-il rejoindre son amoureuse en France? La fin se termine bien, comme dans un conte de fées. Merzak Allouache, nous l'avons compris, tourne de plus en plus vers la réalisation de films rose bonbon. En touchant au vécu, il ne reflète en vérité que la réalité, édulcorée un peu, teintée d'humour et deé fantaisie. On passe de bons moments et on rit un bon coup, car cela, en vérité, peut arriver à chacun de nous! Présenté en avant-première lundi à la salle Ibn Zeydoun, devant la crème de la «famille cinématographique», dommage que les acteurs principaux n'aient pu être du voyage. Ces derniers, pour information, devaient être présents à l'autre avant-première devant se dérouler le lendemain à Lille, en France. Le film de Merzak Allouache sortira dans les salles françaises le 16 mars. Il est prévu également qu'il prenne part à la 8e édition du Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez. Parmi les apparitions éclair, on notera la participation de l'Oranaise Bakhta qui fera sensation dans le film ou encore Gad El Maleh, le «kitch» lui aussi, aura sa place... Le film est à l'affiche à Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Annaba et Constantine.