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Le coup de matraque de l'APC
HÔTEL DE LA GARE D'ORAN SQUATTE
Publié dans L'Expression le 20 - 10 - 2016

L'hôtel de la Gare revient de droit à l'APC d'Oran
Le service du contentieux de l'APC d'Oran est invité à mettre à demeure les occupants dudit établissement les sommant de quitter les lieux dans les plus brefs délais.
L'APC d'Oran est propriétaire d'un hôtel et pas des moindres, notamment sur le plan de la rentabilité. Il s'agit de l'hôtel de la Gare, situé dans le boulevard Marceau, en plein coeur de la ville d'Oran. Nul ne le savait auparavant hormis des gestionnaires de l'APC! Plus grave encore, aucune institution n'a jugé utile d'entamer les procédures quant à sa récupération en intégrant une telle bâtisse en tant que bien de l'Etat revenant de droit à l'APC d'Oran pouvant renflouer ses caisses. Il a fallu que la crise économique serve de déclic secouant de plein de fouet les responsables aussi bien locaux que hiérarchiques, multipliant les recommandations devant permettre de juguler la crise. Les responsables de la municipalité d'Oran sont donc en quête permanente de nouvelles sources financières. Dans le tas, le premier responsable de la commune d'Oran, Nouredine Boukhatem, a, en réunissant les membres de son exécutif, été explicite dans ses instructions en sommant ses lieutenants de passer au peigne fin la liste contenant les biens communaux susceptibles d'être récupérés dont entre autres l'hôtel de la Gare. Dans le but de tirer au clair une telle affaire, à savoir l'exploitation dudit hôtel, le maire a instruit le service contentieux de son APC d'entamer les premières démarches permettant la récupération de l'hôtel. Tel qu'il a été préconisé par le premier responsable de la ville d'Oran, le service du contentieux est invité à mettre en demeure les occupants dudit établissement les sommant de quitter les lieux dans les plus brefs délais, tout en songeant d'ores et déjà à son exploitation.
Du logement s'il vous plaît
Pour l'APC d'Oran, ledit hôtel peut servir de lieu d'hébergement des personnalités venant à Oran dans le cadre des visites officielles, de travail et de prospection. Une telle vision des choses a, selon la mairie d'Oran, pour but d'alléger la municipalité d'Oran des lourdes factures qu'elle engage en assumant les frais d'hébergements à l'occasion de chacune des visites officielles. Pour le moment, la récupération dudit hôtel n'est vraisemblablement pas une mission aisée. Car, il est tout simplement squatté par des tierces personnes l'ayant occupé illégalement pendant de longues années. «Pour peu que les premières démarches soient lancées», indique-t-on localement. Un tel phénomène sévit sérieusement dans la wilaya baptisée deuxième capitale du pays et pour laquelle les autorités locales ambitionnent de donner le statut d'une ville métropolitaine devant rivaliser avec les grandes villes de la Méditerranée comme Madrid, Barcelone, Marseille, Athènes, Istanbul etc. Que nenni! Le squat des biens de l'Etat, qui est ambiant, prend des tournures multiformes. Il s'est généralisé à telle enseigne qu'il continue à faire suer les responsables locaux en quête de solutions ne risquant pas de venir de sitôt tant que plusieurs secteurs sont touchés. C'est une véritable frénésie qui s'empare des squatteurs ne lâchant rien à leur passage. Les caves et terrasses des immeubles, des biens domaniaux, des espaces forestiers ainsi que des fermes agricoles sont visés. C'est le branle-bas de combat. La crise du logement «oblige».
Dans un passé récent, des dizaines de citoyens ont accaparé des espaces importants qu'ils se sont répartis en petits lots de terrains sis douar Boudjemaâ, localité située dans la partie est de la ville abritant la ville-capitale des Deux Lions. Ces squatteurs ont été appuyés par des courtiers qui leur ont promis la régularisation administrative des terres squattées contre le versement d'un montant de 7000 à 10.000 dinars. D'autres ont, selon des témoignages, procédé à la vente, à 3000 DA le mètre carré, des terrains appartenant aux domaines. Au total, ce sont près d'une cinquantaine de personnes qui se sont partagé un terrain vague en 200 lots. Quelques jours auparavant, des dizaines d'individus ont envahi un grand espace dans le lieu-dit Rocher relevant du secteur urbain de Bouamama, tandis que plusieurs autres se sont installés, sans fléchir, dans la ferme agricole du quartier Chteibo, rattachée administrativement à la commune de Sidi Chahmi. La même attitude a été constatée dans la commune de Misserghine, à l'ouest d'Oran. Plusieurs dizaines d'entre eux se sont emparées des logements sociaux pourtant en chantier. Dans les quatre cas de figure, les autorités locales ne sont pas restées les bras croisés. Quant aux assaillants, ils ont affiché un niet catégorique quant à évacuer les lieux expliquant, qu'ils ont été marginalisés et exclus à plusieurs reprises des listes des bénéficiaires des logements. Dans plusieurs localités, la demande de logements est tellement forte que les responsables locaux n'arrivent plus à contenir la colère des squatteurs, faute d'offre. Montant au créneau, les mal-logés passent à l'action en envahissant, sans se soucier des suites ni des incidences de leurs actions, des terrains agricoles et ceux appartenant aux services forestiers.
L'exode se poursuit
Les services forestiers, appuyés par les éléments de la Gendarmerie nationale sont souvent débordés en faisant face à un tel phénomène prenant des courbes non moins fulgurantes. «La Gendarmerie nationale est mobilisée sur plusieurs fronts; plusieurs enquêtes, qui sont ouvertes, aboutiront inéluctablement, à la mise à plat de tous ces semeurs de troubles dont principalement les instigateurs et les commanditaires des délits commis sur les biens de l'Etat», a-t-on indiqué ajoutant que «de tels comportements seront sévèrement réprimés tout en chassant les squatteurs». En somme, ces histoires des squats opérés ces derniers jours, rappellent la grande offensive collective menée par des centaines d'hommes, femmes et enfants, sur les commerces et les appartements situés dans le centre-ville d'Oran, dès les premières minutes qui ont suivi le départ des colons en 1962. Des dizaines d'immeubles sont, en un laps de temps court, devenus à l'époque des propriétés privées d'où la source de dégradation actuelle et les menaces d'effondrement faute d'entretien. «Ils sont venus de toutes les villes et villages de l'ouest du pays, des dizaines d'individus se sont autoproclamés propriétaires légitimes et indétrônables des biens laissés par les colons et les pieds-noirs», se souviennent encore les vieux ajoutant qu'«à cette date, même des caves et des terrasses des bâtiments n'ont pas été épargnées par le flux considérable». La wilaya d'Oran et ses habitants de souche ont, donc, depuis l'indépendance, vécu, sans aucune résistance, deux exodes ruraux importants. Le premier remonte aux premiers jours de l'Indépendance. Dans la joie qui a marqué l'Indépendance, des centaines de familles, plus ou moins futées, ont ciblé El Bahia. En quête d'un travail permanent et d'un logis décent, celles-ci n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'occuper des dizaines d'immeubles de la ville régularisant ainsi leur situation administrative en les inscrivant à leurs noms. Le deuxième a été causé par le terrorisme, des centaines de familles qui ont fui les zones d'insécurité, se sont repliées dans les pourtours de la ville d'Oran en s'installant dans des bidonvilles avec des conditions précaires. Et depuis, le phénomène continue à prendre de l'ampleur. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, une telle problématique n'est pas près de prendre du recul malgré toutes les solutions... annoncées. Selon les derniers chiffres, la capitale de l'Ouest a recensé pas moins de 41.000 bidonvilles ceinturant la ville. Leurs occupants continuent à revendiquer eux aussi leur droit au logement. Cela se passe alors que la ville d'Oran est appelée à donner sa meilleure image dans le cadre des préparatifs pour abriter les Jeux méditerranéens prévus pour 2021. A quand donc la mise à plat d'un tel phénomène? La réponse n'est contre toute attente pas pour demain, à moins d'une solution radicale qui se prépare en catimini. D'ici là, les Oranais, ahuris par l'état dans lequel se trouve leur ville jadis aux couleurs chatoyantes, sont en attente d'une solution devant redonner du charme à leur cité.


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