Le plaignant accuse l'entreprise en charge des travaux, de «violation de propriété privée». A peine deux ans après le dernier séisme qui a secoué le centre du pays, des citoyens continuent de lancer des sos à l´adresse des autorités. Au 80, rue Mohamed Belouizdad des travaux de réhabilitation, «approximatifs», risquent de mettre en cause la bonne volonté affichée par les autorités locales de l'APC de Sidi M'hamed et qui va dans le sens de réhabiliter les bâtisses ayant été touchées par la secousse tellurique du 21 mai 2003. M.L.Zemmam, gérant de la Sarl Cieme, avoue, documents à l'appui, que «les travaux essentiels devant renforcer les piliers» du bâtiment abritant son atelier «ne répondaient pas aux normes techniques». En se basant sur des rapports établis par des huissiers de justice et des services d'hygiène relevant de l'APC de Sidi M'hamed, M.Zemmam dira que «les travaux effectués par l'entreprise chargée de la réhabilitation, représentent non seulement des inconformités flagrantes, mais bien plus, des malfaçons. Bien plus, elle a utilisé son local à usage commercial à des fins personnelles». Notre interlocuteur, outré par l'état piteux des lieux, estime que l'immeuble constituait «un danger pour les familles». Cette entreprise est accusée également de n'avoir pas respecté le délai de réalisation «fixé pour 90 jours». M. Zemmam, accuse, par ailleurs, l'entreprise en charge des travaux, de «violation de propriété privée». C'est une accusation qui repose sur le fait que ces travailleurs ont «brisé les cadenas» de son local, «utilisant, sans autorisation, les lignes téléphoniques et électriques pour usage commercial et à des fins personnelles». Dans une correspondance adressée aux différentes instances locales et au DG de l'entreprise Ofares, le locataire a relevé l'état jugé «désastreux de son local après l'intervention de ladite entreprise». «La stagnation des eaux usées, les déformations, l'état de corrosion avancée des poutrelles et autres éléments de l'armature, les malfaçons visibles des poteaux», sont entre autres les défauts relevés par M.Zemmam dans ses correspondances. «Du fait de la situation très critique qui s'aggrave de jour en jour, où j'assiste impuissant à la détérioration de mes biens (infiltration des eaux usées, poussières et autres...) j'ai été contraint de faire constater à trois reprises l'état de mes locaux par un huissier de justice, en prévision d'une action en justice», lit-on dans sa requête envoyée au président d'APC de Sidi M'hamed et qui date du 25/10/2004. Dans le PV de l'huissier de justice, signé par Mme Chennah D. et qui date du 15/08/2004, il est mentionné un état de délabrement total des lieux, nonobstant les travaux de réfection accomplis. Il a été constaté également le départ des employés sans avoir achevé leur mission. Quant au procès-verbal de constatation rédigé par les services d'hygiène relevant de la même APC, les inspecteurs ont constaté une situation hygiénique des plus dangereuses pour les habitants. Devant cette situation jugée «catastrophique» et après avoir épuisé toutes les voies de recours, le propriétaire des lieux, soutenu par les habitants de l'immeuble, attire pour une énième fois l'attention des responsables avant de recourir aux autorités judiciaires.