Le PT qualifie le contenu de la loi de finances 2017 de guerre contre la majorité du peuple algérien. A travers le communiqué de son secrétariat du bureau politique, qui s'est réuni hier, le PT exprime «sa préoccupation» de l'implantation de bases militaires américaines en Afrique du Nord et au Sahel qui menacent la sécurité de la région et celle du pays». Le parti de Louisa Hanoune considère comme «un danger imminent l'installation de ces bases militaires américaines abritant des drones dans des pays limitrophes (Niger...)». Elle considère que «la présence militaire américaine à nos frontières de l'est (Tunisie) constitue une menace directe sur la souveraineté et la sécurité nationales». Pour le parti de Louisa Hanoune, «cette annonce par une source gouvernementale américaine, qui a parlé de 300 frappes US menées en Libye, dont certaines proches de nos frontières, coïncide avec des rapports de milieux et centres d'études réputés proches de l'administration américaine, qui évoquent ouvertement un risque (plan) de division de notre pays en quatre entités, et ce, dans la foulée d' une nouvelle vague de printemps arabe qui prendrait un nouveau départ à partir de l'Algérie». Sur un autre registre, le PT félicite «les syndicats autonomes pour la réussite de la grève qui a trouvé un écho formidable chez les travailleurs...». Le PT se dit toutefois «surpris» et «stupéfait» par la réaction des pouvoirs publics, notamment celle du ministre du Travail, qui, «au lieu d'entendre raison et tenir compte du rejet des travailleurs de la suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, refuse de retirer son projet de loi et veut le faire adopter par un passage en force». Ce parti considère «irresponsables» et «provocateurs» les propos du ministre du Travail, qui avait osé déclarer: «Ceux qui veulent maintenir la retraite anticipée et sans condition d'âge veulent provoquer la faillite de l'Etat.» A ce propos, le PT s'est demandé: «A ne parler que des caisses sociales, qui donc est responsable de leur faillite, si faillite il y a? Qui est responsable du travail informel (plus de 5 millions de travailleurs)? Qui est responsable de la collecte des cotisations et donc d'empêcher les fausses déclarations de salaires qui occasionnent un manque à gagner évalué à plusieurs milliards de dinars? Qui n'a cessé d'exonérer les patrons, leur faisant des cadeaux à coups de milliards de dinars et sans aucune contrepartie?». Avant de rétorquer: «N'est-ce pas les fraudeurs qui refusent de payer leurs impôts (9 981 milliards de dinars non recouvrés jusqu'à 2013), de rembourser leurs crédits économiques qui ont provoqué le déficit du Trésor public?». Le PT qui condamne cette atteinte au droit de grève et aux libertés syndicales, appelle le gouvernement à la raison. Il considère que «le projet de loi sur la retraire doit être retiré». Sur un autre plan, le PT qualifie le contenu du projet de loi de finances 2017 d' «une véritable guerre sociale et économique déclarée à la majorité du peuple algérien». «Alors que le pouvoir d'achat des citoyens a été laminé par les mesures de la loi de finances 2016, le PLF 2017 ajoute un tour de vis d'austérité par l'augmentation de diverses taxes (foncier, location...), de la TVA, des carburants... et des restrictions drastiques dans les transferts sociaux (-200 milliards DA), le budget de fonctionnement (-300 milliards de DA) et le budget de l'équipement (-1000 milliards de DA), ce qui signifie pour les travailleurs et leurs familles qu'il y aura ni augmentation de revenus ni création d'emploi, et pour le pays ni production de richesses ni croissance», peut-on lire également. Cela se passe «alors que se poursuit la politique d'exonération et autres cadeaux offerts aux pseudos investisseurs nationaux, des coupes claires sont effectuées dans l'écrasante majorité des secteurs», est-il relevé..