Leur souhait est de leur faire rejoindre les rangs des repentis en bénéficiant de la grâce. A quelques jours du début de la campagne officielle pour la réconciliation nationale et l'amnistie générale, des universitaires ont manifesté leur souhait de se rapprocher des groupes armés qui sévissent encore dans les maquis pour les convaincre de rejoindre les rangs des repentis et bénéficier des largesses et de la grâce de la réconciliation nationale et de l'amnistie générale. Les deux projets qui tiennent à coeur au président de la République et qui en a fait son cheval de bataille et le fer de lance de son programme politique. Ces universitaires ont contacté la Commission nationale pour l'amnistie générale (Cnag) dans le but de parrainer l'initiative et lui ont présenté un projet détaillé de cette marche. Des professeurs d'université et plus précisément un bon nombre de la section histoire et technologie de la fac d'Alger se disent prêts en compagnie de 6000 étudiants issus de l'ensemble des universités du pays, à sillonner les maquis où se trouvent de fortes concentrations de réseaux actifs à l'exemple de Lakhdaria et de la Kabylie. C'est ce que nous a révélé M.Abderrezak Smaïl, le président de la Cnag. Ce dernier nous a dit concernant les suites à donner à cette proposition faite il y a une semaine qu'il «faut attendre l'aval des forces de sécurité, en premier lieu l'armée, car une pareille marche ne peut se faire de manière aléatoire et comporte certains dangers.» «Ces universitaires a ajouté le patron de la Cnag, ont la foi en ce projet comme la solution idoine pour sortir définitivement le pays de la spirale de violence dans laquelle il se débat depuis une dizaine d'années. C'est le seul garant pour une paix durable. Ils veulent entrer en contact avec les éléments des groupes armés et les faire revenir dans leurs foyers et au sein de leurs familles». «Le secrétaire général de l'Union générale des étudiants libres (Ugel), que nous avons contacté, a déclaré ne pas être au courant de cette initiative. Ce dernier semble être pris de court par cette décision qui émane apparemment d'une libre initiative et n'est parrainée par aucune chapelle, néanmoins il ne cache pas ses ambitions puisqu'il avait annoncé le début de la campagne de l'Ugel pour l'amnistie générale dans l'une de ces précédentes sorties médiatiques, considérant que «la démarche initiée par le président concerne tous les Algériens et tous les représentants de la société civile». Par ailleurs, la Cnag a également évoqué l'existence de 1300 dossiers de ceux qui ont sollicité la commission pour plaider leur cause afin de faire partie des bénéficiaires de l'amnistie générale. Il faut signaler que le président d'honneur de l'institution, laquelle, nous dit-on, a obtenu son agrément, Ben Bella, avait affirmé que son entité est en contact permanent avec des émirs de l'AIS, à leur tête Madani Mezreg qui soutient mordicus le projet du président de la République. «D'autres émirs qui sont encore en «activité» sont également, nous indique-t-on, intéressés par cette démarche» Il faut signaler comme nous le précisions dans notre édition d'hier que Bouteflika battra le pavé juste après la tenue du Sommet de la Ligue des Etats arabes dans un premier périple qui le conduira, selon nos sources à la ville de Chlef du 26 de mois courant pour entamer officiellement la campagne pour la réconciliation nationale et l'amnistie générale. Il faut préciser qu'une instruction a été donnée en haut lieu pour aller vite en besogne concernant la mobilisation de la société civile concernant le projet du président qui aurait l'intention «de proposer le texte y référent par voie référendaire avant la fin de l'année en cours et de passer la période de transition en fermant à tout jamais la page sur la tragédie nationale». «Le texte dont le chef de l'Etat dévoilera les grandes lignes à l'occasion de ses pérégrinations à travers le territoire national ne sera finalisé qu'à la faveur des propositions de toutes les parties concernées par l'amnistie générale sachant la complexité du projet et les séquelles que gardent encore les victimes de cette tragédie qui ne sont pas toutes prêtes psychologiquement à tourner la page», ont rappelé nos sources. «C'est pour cette raison, nous a-t-on précisé, que le président tient-il à mener lui-même la campagne comme il l'a fait en 1999 pour la concorde civile. Il veut obtenir l'adhésion des populations lésées, conforté qu'il est d'avoir été élu pour un deuxième mandat grâce à sa politique de paix et de sécurité.»