Pour un petit parti comme El Islah, un coup de pouce du FLN est vital. L'actualité politique de ce week-end s'est focalisée sur le prochain rendez-vous électoral. Outre le MSP qui a constitué la principale attraction, plusieurs autres formations politiques se sont exprimées sur le sujet. Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54 a affirmé que la décision de prendre part ou pas aux législatives sera prise par le conseil national du parti lors de sa session ordinaire prévue en décembre prochain. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, au siège de son parti, Rebaïne a mis l'accent sur la nécessité de redonner sa crédibilité à l'institution législative, à travers des candidats de qualité. Ce «souci» trahit les intentions du président de Ahd 54 quant à une participation du parti au prochain scrutin. Le Mouvement Ennahda, quant à lui, n'a pas laissé durer le suspense et a annoncé avant-hier déjà sa participation aux prochaines élections législatives. C'est le conseil consultatif du parti qui a tranché en faveur d'un engagement dans la bataille électorale. Le parti islamiste, ancré dans l'opposition, n'a pas dérogé à la tradition en souhaitant un scrutin honnête. Il en appelle, dans un communiqué rendu public, au président de la République pour «garantir la régularité et la transparence des élections». De son côté, le Mouvement El Islah qui ne fait pas mystère de sa participation aux prochaines législatives, se positionne déjà dans la perspective du rassemblement partisan auquel a appelé le secrétaire général du FLN. Ainsi, cette formation islamiste «sera en première ligne pour préserver la stabilité, renforcer le front intérieur, raffermir la cohésion et défendre les fondements de l'Etat», a précisé Filali Ghouini, à l'ouverture de la session ordinaire du Bureau national de sa formation politique. Il va de soi que cet empressement à soutenir l'initiative du FLN n'est certainement pas innocente. Il faut dire que pour un petit parti comme El Islah, un coup de pouce du vieux parti pour la collecte des parrainages nécessaires à la validation des candidature, est vital. De fait, les prochaines échéances politiques animent la base et le sommet d'El Islah qui a quitté le Pôle du changement, justement pour se frayer un chemin dans les institutions élues de la République. C'est là un petit aperçu de la réorganisation de la carte politique, imprimée par la nouvelle Constitution et les règles y afférentes. Le week-end politique a été également marqué par l'appel de TAJ, parti de Amar Ghoul, à la classe politique, pour concrétiser le voeu du président de la République en faveur d' un «climat calme fondé sur le respect mutuel». Cela passe par la réussite des rendez-vous électoraux. Et à voir «l'engouement», dont semble faire montre beaucoup d'acteurs, l'objectif est à portée de main. En tout cas, TAJ a affiché l'ambition de donner au parti «une position forte et stratégique au sein de la prochaine carte politique». Les dés sont donc jetés.