Il a précisé que le projet de loi relatif à la santé avait pour objectif la «révision du système sanitaire national afin de le rendre plus performant et de l'adapter aux besoins du citoyen». La charge sur les hôpitaux sera allégée. Le premier responsable du secteur semble avoir trouvé la solution. Abdelmalek Boudiaf veut confier les consultations aux structures de proximité. S'exprimant lors d'une séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier à l'APN, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a reconnu que les hôpitaux sont submergés par le nombre de malades. Il a précisé que le projet de loi relatif à la santé avait pour objectif la «révision du système sanitaire national afin de le rendre plus performant et de l'adapter aux besoins du citoyen». Ce projet sera soumis, a annoncé le ministre, mercredi prochain à la commission parlementaire de la santé. Le ministre veut en finir avec la mauvaise gestion du secteur. «La méthode de gestion doit être changée», a-t-il affirmé devant les députés. M.Boudiaf a déclaré ouvertement qu'il refuse que son secteur devienne pareil au commerce informel. «Je ne veux pas que le secteur de la santé devienne comme le commerce informel», a-t-il martelé en précisant que le public et le privé doivent se compléter pour assurer une bonne prestation aux malades. Ecartant toute polémique sur le paiement des consultations, le ministre a assuré que le nouveau projet de loi consacre la gratuité des soins et l'accès aux soins à tous les citoyens. L'Etat est tenu en vertu du nouveau texte de fournir les moyens nécessaires au dépistage, aux soins et à l'hospitalisation dans les différentes structures sanitaires publiques, outre la création d'une commission nationale de greffe d'organes. Le ministre a saisi l'occasion pour livrer quelques points sur le contenu du projet de loi. Celui-ci contient plusieurs axes dont l'aspect préventif. Selon Boudiaf, le texte interdit de fumer dans les lieux publics et la vente de cette substance aux mineurs. Il impose des amendes aux contrevenants et prévoit également la suppression de l'activité complémentaire avec obligation de choisir entre le travail dans le secteur privé ou public. Ledit texte porte en outre sur la création d'un conseil national de la santé chargé de la présentation des recommandations, l'élaboration de rapports annuels sur l'état de santé des citoyens et la mise en place de la circonscription sanitaire. A une question sur les motifs ayant induit le gel de deux projets de réalisation, à savoir un complexe mère-enfant et d'un service d'urgence à Relizane, le ministre a indiqué que «cette question sera examinée une fois les moyens nécessaires à la relance de ces deux projets seront mobilisés». La wilaya «compte quatre établissements hospitaliers d'une capacité de 821 lits et un taux d'occupation ne dépassant pas les 45%, ainsi que des établissements publics de santé de proximité (Epsp) qui englobent 13 polycliniques dotées d'un service de maternité d'une capacité de 135 lits, outre 21 polycliniques», a-t-il rappelé. Selon lui, la wilaya a bénéficié de plusieurs projets en cours de réalisation dont un hôpital comprenant une soixantaine de lits à Mendès et trois polycliniques. Concernant le manque d'encadrement médical dans la région, le ministre a appelé les walis à «prendre les mesures nécessaires afin d'assurer des logements de fonction aux médecins», rappelant à cet effet la décision prise il y a deux ans, relative au transfert des médecins spécialistes fraîchement diplômés aux régions des Hauts-Plateaux et du Sud et les jumelages entre les hôpitaux ce qui a permis «de couvrir le déficit enregistré dans ces régions dont la wilaya de Relizane qui a été renforcée avec 22 praticiens spécialistes durant l'année en cours. Le nombre des spécialistes praticiens de cette wilaya (Relizane) s'élève à 117 relevant de différentes spécialités», a précisé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En marge de cette séance plénière, le ministre a démenti l'existence d'un cas de grippe aviaire en Algérie.