Un taux d'intérêt de 8% (hors taxes) sera appliqué sur le montant du crédit qui peut atteindre jusqu'à 90% du prix du véhicule dans la limite de 3 millions de dinars, et ce avec des délais de remboursement variant entre 12 et 60 mois. Après la BNA, c'est le CPA qui offre la possibilité d'acquérir à crédit des voitures Hyundai «made in bladi». En effet, le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et Tahkout manufacturing company (TMC) ont signé, jeudi dernier à Alger, une convention de financement bancaire dans le cadre du crédit à la consommation accordé aux particuliers pour l'acquisition des véhicules de marque Hyundai fabriqués localement par TMC. La convention a été signée par le P-DG du CPA, Omar Boudieb, et celui de TMC, Mahieddine Tahkout. En vertu de cet accord, le CPA va accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu'à 90% du prix du véhicule Hyundai fabriqué par cette société privée algérienne dans la limite de 3 millions de dinars, a indiqué M.Boudieb lors de la cérémonie de signature. Un taux d'intérêt de 8% (hors taxes) sera appliqué sur le montant du crédit avec des délais de remboursement variant entre 12 (un an) et 60 mois (5 ans) en fonction de la capacité de remboursement de l'emprunteur et dans une limite d'âge de 70 ans, a-t-il précisé. «Ce crédit est destiné à tous les particuliers qui ont une année de travail y compris les contractuels», a expliqué le même responsable. Le crédit va financer les huit modèles de véhicules de Hyundai assemblés par TMC en Algérie et commercialisés par le réseau du concessionnaire Cima motors (filiale du groupe Tahkout). Il s'agit des modèles i10, i20, i30,i40, Accent RB, Tucson, Cretta et Santa Fe, qui seront commercialisés d'ici à 15 jours, selon TMC. Pour rappel, la Banque nationale d'Algérie (BNA) a également signé récemment avec TMC une convention de financement bancaire similaire en vertu de laquelle cette banque publique va accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu'à 70% du prix du véhicule Hyundai fabriqué par cette société privée algérienne, avec un taux d'intérêt de 8,5% et une durée maximale de remboursement de cinq (5) ans. Une bonne nouvelle donc pour les Algériens, dont la majorité ne peut désormais s'offrir un véhicule neuf du fait des prix exorbitants affichés chez les concessionnaires. Cela devrait ainsi contribuer à assurer fortement la régulation du marché et un retour des prix à la normal, surtout que Tahkout voit grand avec une capacité de production de 60.000 unités pour la première année d'activité. Celle-ci devrait passer à 100.000 unités à partir de la deuxième année. Il faut aussi ajouter à cela les autres projets automobiles en cours de finalisation. Le tout devrait répondre à la demande locale, avec un surplus qui sera dédié à l'exportation. Mieux encore! Avec ces crédits sur les véhicules fabriqués localement, les acheteurs auront non seulement un meilleur pouvoir d'achat, mais participeront à l'essor de l'économie nationale. Car, contrairement à la voiture importée qui «siphonne» les devises du pays, la voiture «Djazaïria» créera de la richesse et de l'emploi. L'achat de ces véhicules ne sera plus un fardeau pour notre économie, mais une bénédiction qui fera marcher la machine industrielle nationale. La voie est donc tracée pour ne rouler les prochaines années qu'en «made in Bladi»...