Très optimiste quant à une imminente reprise de l'activité du complexe sidérurgique d'El Hadjar, le syndicat d'entreprise accuse d'ex-sidérurgistes d'être à l'origine du sabotage. Un optimisme qui, au terme d'un communiqué émanant du bureau syndical de l'entreprise Mettal/Annaba se traduit par des essais à chaud, retenus pour le 16 décembre 2017, soit le mois prochain. Ces essais électriques toucheront notamment le HF, objet d'un arrêt de plus d'une année et demie; c'est ce qui nous a été rapporté par le secrétaire général du bureau syndical du complexe sidérurgique, contacté par téléphone. Selon le même document dont nous détenons une copie, il est fait état de l'évaluation des travaux de réhabilitation des unités du complexe, la PMA et l'ACO1 entre autres, dont les travaux ont été achevés à 100%. Les résultats des opérations d'essai de ces annexes ont été un franc succès, précise ledit communiqué. S'agissant du poumon du complexe, l'HF en l'occurrence, le taux des travaux est estimé à 95%. Les 5% restants, touchant le côté électrique, assurés par SEI, une société étrangère spécialisée en électricité, ont été suspendus en raison du vol des automates. Néanmoins, comme rapporté dans le communiqué, et selon les rapports de la direction générale et la direction technique, l'achèvement des travaux au sein du HF, serait prévue pour la fin du mois de novembre en cours. A en croire cette satisfaction démesurée, le mois de novembre tire à sa fin et le poumon du complexe est toujours à l'arrêt! Des propos soutenus pour les uns et considérés comme des mensonges pour les autres. Entre les uns et les autres, il y a le fait que jusqu'au moment où nous mettons sous presse, rien ne présage de l'imminent redémarrage du complexe, justifiant l'optimisme du syndicat, voire même son enthousiasme. Un état d'âme justifiant les sorties d'inspection des membres du bureau syndical et le CP (comité de participation), pour tenter d'apaiser la tension causée par la masse salariale du complexe, dont la plupart sont toujours sceptiques à la thèse de la reprise de l'activité de l'acier dans le complexe. Apostrophé sur la série de vols enregistrée dans le complexe, ciblant des équipements névralgiques pour le redémarrage du HF, le SG du syndicat de Mettal/Annaba, Noureddine Amouri a porté ses soupçons, sans passer par quatre chemins, mettant à l'index ceux qu'il qualifie de «harkis»'. «Il s'agit d'actes de sabotage orchestrés par les résidus des fils de harkis», a-t-il dit, faisant allusion sans le dire ouvertement à ses prédécesseurs du syndicat de l'entreprise. «Gérant leurs propres affaires et non ceux des travailleurs, ils ont toujours été complices avec les Français leurs cousins germains», devait ajouter M. Amouri, SG du syndicat du complexe d'El Hadjar. Déplorant ainsi les manoeuvres malsaines tant de ses prédécesseurs syndicaux que ceux de la direction générale, avec le partenaire étranger. «La reprise du complexe par l'Etat et les fonds débloqués pour sa réhabilitation, ainsi que le changement opéré dans les commandements de l'usine, renseignent sur l'importance que porte l'Etat à la question de la réhabilitation du secteur de l'industrie sidérurgique en Algérie», a estimé notre interlocuteur. Réitérant le rôle prépondérant de l'entité économique nationale, notamment en cette période où l'Algérie a besoin de toutes ses institutions économiques. En attendant que le HF du complexe d'El Hadjar recrache son feu et sa fumée sur ses annexes, l'enthousiasme vaut le coup et les propos contradictoires resteront des propos tels que: «A bon entendeur salut!». Car l'important est que la sidérurgie à Annaba reprenne du souffle et avec elle l'apaisement d'une appréhension qui continue de faire parler d'elle au sein des sidérurgistes.