La patience des usagers est mise à rude épreuve Le prolongement dans le temps des travaux se répercute sur les autres projets annexes. Le dossier de l'autoroute n'a pas révélé toutes ses vérités. Le calvaire des usagers du tronçon autoroutier Lakhdaria- Bouira continue et prend des allures de plus en plus dramatiques. Il faut plus de trois heures pour sortir de ces embouteillages de plus en plus longs et qui durent toute la journée. La canicule en été et le froid en hiver, ajoutent un grain de tension à des familles prises en otage par des travaux qui s'éternisent. Les deux entreprises en charge des actuels travaux sont l'Erthb et la société Altro. Nous confirmons le mécontentent des usagers qui à chaque fois nous interpellent pour nous demander d'alerter qui de droit. Les travaux de réhabilitation de cet axe routier devenu dangereux à la circulation s'étalent dans le temps. Pour mémoire, le projet a été lancé en septembre 2013 et l'actuel Premier ministre avait à l'époque fixé le délai de 18 mois. Après plus de trois années, les travaux restent timides et le délai de livraison vient d'être une énième fois renvoyé à janvier 2017. Même si le ministre du secteur n'a pas manqué d'éloge aux entreprises réalisatrices en parlant d'un savoir-faire national qui peut concurrencer les étrangers, les réalisateurs ne sont pas appréciés de la même façon par les usagers. Selon ces derniers, il est temps de fermer entièrement ce passage, de multiplier les équipes dintervention et d'appliquer la réglementation en vigueur relative au non-respect des délais. Le prolongement dans le temps de ces travaux se répercute sur les autres projets annexes que sont les aires de stationnement, les relais et autres stations de carburant. Ces projets aussi tardent à voir le jour. En matière de record absolu, les travaux de renforcement, après un glissement du terrain, engagés à la sortie du tunnel Aïn Chriki (réalisés par les Turcs) cumulent plus de 7 ans déjà et le dénouement n'est pas pour demain. La justification avancée et qui consiste en la pose de plus de 700 pieux pour consolider le terrain ne fait pas l'unanimité parmi les mécontents qui au quotidien empruntent cette route dans les deux sens. La patience des usagers est mise à rude épreuve avec des embouteillages qui amènent les automobilistes à mettre plus de 3 heures entre deux villes distantes d'une trentaine de kilomètres. Au moindre changement climatique ou en cas d'accident et ils sont nombreux, la file se prolonge jusque sur le territoire de la wilaya voisine de Boumerdès. Même la solution qui consiste à dévier par Tablat, wilaya de Médéa, ou par Draâ El Mizan dans la wilaya de Tizi Ouzou pour rejoindre l'est du pays est quelquefois un mauvais choix surtout quand tout le monde pense de la même manière. L'optimisme du ministre Talai risque de buter sur un autre retard quand les travaux de réhabilitation du tunnel Aïn Chriki débuteront. Concernant toujours le cahier des charges du secteur il est utile de préciser que d'autres projets méritent qu'on s'y attarde. Le périphérique qui contourne par le nord le chef-lieu de la wilaya réalisé, il y a moins de 3 ans, est déjà totalement dégradé et subit lui aussi des travaux de réfection. La double liaison entre Bouira et Haizer ouverte récemment à la circulation, connaîtra le même sort eu égard aux travaux réalisés. La double voie entre Bouira et Sour El Ghozlane auss, donne, la même impression. Devant autant de défaillances, il est temps peut-être d'ouvrir une enquête sérieuse pour assainir une situation qui met en péril la patience des usagers de la route. En 2015, certains évoquent avec nostalgie la RN5, une réalisation coloniale certes, bien entretenue depuis, continue à rendre de multiples services aux automobilistes.