La commune de Boghni connaît cette année de réelles difficultés pour assurer l'équilibre de sa gestion. Ce constat alarmant nous a été confirmé par le président de l'APC qui a d'ailleurs saisi officiellement le wali pour alléger un tant soit peu cette crise. Ainsi, dans une lettre adressée au wali, il est établi que la fiscalité locale a nettement diminué en raison du taux faible enregistré en matière de recouvrement des impôts qui, à son tour, est lié à une baisse très importante des activités. Pour mieux illustrer cet état de fait, il est aussi indiqué qu'au titre de l'année 2005, une diminution de l'ordre de 810 millions de centimes dans les ressources de la commune a été aussi signalée, en comparaison de l'exercice 2004. Cela dit, les recettes engrangées arrivent à peine à assurer le paiement des salaires au moment où les charges obligatoires ont connu une forte augmentation (relèvement à 30% de la prime de rendement des travailleurs communaux). C'est sans doute cela qui explique les grèves cycliques qui ont envenimé les rapports entre l'édile de la commune et la section syndicale. En outre, il y a lieu de signaler que dans le chapitre des PCD, la municipalité n'a eu droit pour une période s'étalant sur 15 mois qu'à 6 millions de dinars, une somme que les autorités locales considèrent comme insignifiante au regard des besoins de la population et à l'augmentation des dépenses de fonctionnement. En somme, l'impact financier tant aspiré du côté de l'APC semble ne pas venir à temps pour dénouer cette crise aux conséquences désastreuses sur le développement local, d'où le cri d'alarme adressé au wali afin qu'il apporte la solution idoine à ce problème de trésorerie qui paralyse le fonctionnement de l'une des communes les plus riches de la wilaya de Tizi Ouzou.