Le président est de nouveau en quête d'un patron technique, et du côté des Hauts-Plateaux, on évoque le retour soit de Bernard Simondi, soit celui d'Alain Geiger, et de l'improbable come-back de Madoui. Les nombreux paradoxes devenus légion au sein de notre football national, notamment au niveau de l'ensemble des clubs de la Ligue 1 Mobilis, ont fait que l'entraîneur Abdelkader Amrani quitte à son tour l'ES Sétif. L'emblématique ancien driver de l'ASO Chlef, a donc fini par rendre le tablier, alors que l'Entente occupe actuellement une excellente place d'attente dans le haut du tableau avec 22 points, et ne compte que cinq longueurs de retard sur le MC Alger, le nouveau leader du championnat. Mais la dernière défaite concédée par le prestigieux ténor sétifien, le week-end passé à Bologhine face à l'USM Alger (3-1), a grandement contribué au départ de l'ex-coach du MO Béjaïa, qui avait pour rappel, déclaré à l'ensemble des médias présents au match USMA-ESS, que ce dernier revers de l'Aigle noir, était tout simplement la défaite de trop à ses yeux. Amrani qui avait été pris pour cible privilégiée par la galerie sétifienne, notamment lorsque l'ESS évoluait à chaque fois au stade du 8-Mai 1945, et systématiquement insulté, comme cela avait été d'ailleurs le cas pour son prédécesseur Madoui, reconnaissait vendredi passé, son incapacité de driver plus longtemps un ténor dont les insuffisances, notamment sur le plan techniques, ne lui permettaient plus d'aller jusqu'au bout de son contrat signé l'été dernier avec le président Hammar. Amrani qui reste un technicien toujours aussi pragmatique, et surtout souvent très correct, n'a d'ailleurs jamais pointé un doigt accusateur envers aucun joueur sétifien, ni jamais versé dans les habituels propos qui créent en permanence de terribles polémiques sans fin. Réputé de longue date pour son fair-play en toutes circonstances, Amrani a fait le choix de quitter l'Entente de son propre chef, pour le plus profond regret de Hammar qui l'aura soutenu en vain. Il est vrai que l'atmosphère est devenue vraiment «irrespirable» au sein de l'ESS, et la pression des supporters a atteint ces derniers temps son paroxysme, au point où Abdelkader Amrani ne pouvait plus supporter plus longtemps une telle tension, qui avait déjà provoqué par le passé, le départ de nombreux techniciens, et non de moindres. Désormais, le président est de nouveau en quête d'un prochain patron technique, et du côté de la prestigieuse capitale des Hauts-Plateaux de l'Est, on évoque le retour à Sétif, soit du Toulonnais Bernard Simondi, soit celui du Suisse Alain Geiger, et de l'improbable come-back au bercail de Kheireddine Madoui. Trois techniciens qui ont tous glané déjà des titres avec l'ES Sétif. Mais en l'état actuel des choses, et le fait que la direction du ténor sétifien aurait décidé de libérer très prochainement pas moins de sept joueurs, et non des moindres, la situation qui prévaut actuellement au sein de l'ogre ententiste, est en totale contradiction avec le véritable statut d'un ténor de la dimension de l'ESS. Il n'est pas du tout normal qu'un public comme celui de l'Entente se comporte en permanence de manière versatile, et soit sans cesse à l'origine du départ de bon nombre de coachs. D'ailleurs, le cas de Madoui qui avait pourtant réalisé en 2014 un parcours sans précédent avec son club de coeur et de sa ville natale, est édifiant à plus d'un titre. De plus, l'ES Sétif possède actuellement dans ses rangs le joueur le plus talentueux du championnat, en la personne de Djabou. Ce serait donc un véritable gâchis si l'Entente sétifienne devait en arriver aujourd'hui à un tel constat d'échec avant terme. Dixit Chaâbane Merezkane: «Sincèrement, il est inconcevable de voir Amrani quitter de sitôt l'ESS, alors que ce grand club est bien placé pour jouer le titre!». Il est vrai que le ballon rond algérien accumule sans cesse des paradoxes d'ordre purement extra sportifs, souvent à l'origine de la valse continuelle de pas mal de techniciens algériens, ou étrangers. Abdelkader Amrani vient s'ajouter à la longue liste des entraîneurs limogés, ou bien qui ont fait le choix de rendre le tablier. La pression est devenue telle que le métier d'entraîneur, notamment en Algérie, est réellement une profession des plus aléatoires. Pour preuve, Abdelkader Amrani pourrait atterrir d'ici peu à la JS Kabylie, où le Tunisien Sofiane Hidoussi ne ferait plus du tout l'unanimité autour de lui, notamment lorsque le président Hannachi s'est mis en tête de lui demander de justifier ses derniers choix en date face à l'USMBA.