Une vue des travaux du conseil national du RND Le secrétaire général du RND préconise une mobilisation générale de tous les acteurs pour protéger «la souveraineté économique de l'Algérie». A l'ouverture des travaux de la 2ème session ordinaire du conseil national du RND qui ont débuté jeudi à Alger, Ahmed Ouyahia a indiqué que«la crise financière qui sévit dans le monde et qui frappe l'Algérie n'épargnera ni les travailleurs ni les propriétaires ni les syndicalistes ni les employeurs ni la majorité et ni l'opposition». Le patron du RND s'est-il voulu alarmant? Soit, mais pour lui, cette situation difficile que traverse l'Algérie peut être une opportunité de remettre le pays sur les rails, de le sortir de l'engrenage de la rente pétrolière et de l'installer sur une «voie royale» vers l'émergence. Dans ce sillage, tout en saluant l'accord de réduction de leur production auquel sont parvenus les pays de l'Opep, il a solennellement plaidé pour «un développement libéré de la dépendance aux hydrocarbures». «Il faut soutenir l'investissement national public ou privé, et de le renforcer par le partenariat étranger productif en Algérie, pour substituer la production locale aux importations et pour diversifier l'économie nationale», a-t-il insisté en présentant cette option comme salutaire. Et en la matière, l'Algérie possède les moyens de sa politique, a-t-il précisé en rappelant le «rôle phare» joué par Bouteflika pour la sauvegarde de la stabilité du pays. «C'est sous la direction éclairée du président Abdelaziz Bouteflika que l'Algérie s'est relevée d'un douloureux passif au fil des 15 dernières années. C'est le fruit de ce redressement qu'il s'agit aujourd'hui de sauvegarder au bénéfice de tous sans exception. Ahmed Ouyahia ajoute que «c'est tout cela qui exige aujourd'hui un sursaut national pendant que notre pays est encore économiquement souverain». Pour lui, «ce sursaut exige des mesures courageuses accompagnées d'une sensibilisation de la population et exige aussi des partis, des syndicats et des associations, la lucidité requise au service de l'intérêt général». «Ce sursaut nécessite que notre grand peuple puise, une fois encore, dans son âme de résistant face aux épreuves pour traverser, avec succès, une période difficile», a-t-il dit, rappelant les efforts de l'Etat pour «un développement libéré de la dépendance aux hydrocarbures». Pour ce faire, il faut des mesures courageuses accompagnées d'une sensibilisation de la population», a-t-il indiqué. En effet, malgré la difficulté de la conjoncture économique nationale régionale et mondiale, Ahmed Ouyahia a tenu à rassurer l'opinion publique algérienne quant à la possibilité de surmonter la crise grâce, a-t-il souligné, «à la clairvoyance du président Abdelaziz Bouteflika». «L'instabilité qui persiste dans notre environnement régional est une autre raison de saluer le président de la République qui a su guider notre pays vers la préservation de la stabilité nationale, grâce à des réformes politiques et à des mesures socio-économiques qui ont donné des résultats», a-t-il affirmé en réitérant «la reconnaissance de son parti au chef de l'Etat qui a su couronner la lutte menée contre le terrorisme barbare avec la concorde civile et la réconciliation nationale». En outre, faisant de l'histoire, Ahmed Ouyahia a rappelé que «l'expérience des années 1980 interpelle l'ensemble des parties pour ne pas oublier ce qu'a coûté au peuple algérien la quête égoïste du pouvoir pendant que le pays s'enfonçait dans la crise économique». «De la même manière, le tribut douloureux que notre pays a payé à l'ajustement structurel des années 1990, nous interpelle aujourd'hui pour ne pas oublier encore. Des centaines d'entreprises ont été perdues, des centaines de milliers de travailleurs se sont retrouvés au chômage et la classe moyenne avait été laminée», a-t-il relevé. Evoquant, par ailleurs, les élections législatives de 2017, le secrétaire général du RND s'est «félicité» de la décision de la quasi-totalité des partis politiques d'y prendre part.