Il a appelé à l'africanisation des solutions à apporter aux problèmes africains Les participants valoriseront les efforts déployés par l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et le renforcement de la paix et de la sécurité. L'Algerie ne changera aucunement ses positions dans le cadre de sa diplomatie extérieure. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en donnant le coup d'envoi aux travaux du 4e Séminaire africain sur la paix et la sécurité en Afrique se tenant dans la deuxième capitale du pays, Oran. Bien mieux, l'Algérie prend en compte, tout en défendant un tel principe, que l'instauration de la paix et de la sécurité passe par les recommandations venant du continent africain, d'où d'ailleurs la mise en place de l'instance africaine devant prendre en charge les problèmes africains, l'Union africaine. Cette instance, devant agir, aura donc son mot à dire devant les instances internationales comme l'Organisation mondiale (ONU). Rappelant le rôle joué par l'Algérie dans la rencontre sur la paix et la sécurité en Afrique, Ramtane Lamamra, dans son speech, est allé droit au but en indiquant que «la diplomatie algérienne a toujours plaidé, depuis la création de l'Organisation de l'Unité africaine, pour que les Nations unies consacrent et réalisent les objectifs et les positions adoptées au sein de l'organisation continentale». Une telle déclaration vaut son pesant d'or. Ramtane Lamamra ne versant pas dans les insinuations ni encore moins dans un quelconque manquement de tact, ne s'est pas laissé déborder par son verbe ainsi que son sujet qu'il maîtrise au mieux appelant à juste titre l'africanisation des solutions à apporter aux problèmes africains. Tout est dit dans son discours qu'il a résumé en petites phrases loin d'être sibyllines ni encore hermétiques. En ce sens, il a tout simplement plaidé pour «le règlement des problèmes africains par des Africains». Il le dira d'ailleurs ouvertement en affirmant que «faire entendre la voix de l'Afrique et privilégier des solutions africaines aux problèmes africains». Tel que plaidée par l'Algérie, le ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a, encore une fois réitéré la position officielle de l'Algérie en soulignant que «l'Algérie a toujours défendu ce principe sur la scène internationale». Dans une telle déclaration, Lamamra, d'un ton implicite, rejette encore une fois l'ingérence étrangère dans les pays africains. C'est donc parti. La paix et la sécurité ont été posées hier à la table de discussions à l'occasion des travaux du 4e Séminaire devant se tenir durant trois jours. La rencontre est présidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. La rencontre d'Oran est capitale Plusieurs chefs de la diplomatie de pays africains comme l'Egypte, le Sénégal, le Nigeria et le Tchad, des experts et des représentants des organisations africaines et onusiennes y prennent part. A l'ordre du jour de ladite rencontre, plusieurs questions et thématiques ayant trait à la sécurité et à la paix dans le continent africain seront débattues y compris l'évaluation de l'exécution des recommandations et des actions préconisées à l'issue des précédentes éditions. La rencontre d'Oran sort de l'ordinaire cette fois-ci en s'ouvrant sur plusieurs sujets de pointe à débattre comme «faire taire les armes à l'horizon 2020». D'autres ateliers se pencheront essentiellement sur «le Partenariat entre le Conseil de sécurité de l'Union africaine et le Conseil des sécurité de l'ONU, Financement des opérations de soutien de la paix et de la sécurité de l'UA». Dans ce contexte bien précis, l'Algérie jouant un rôle de premier ordre en tant que médiateur dans les conflits africains présentera son expérience. Le règlement par l'Algérie du conflit ayant opposé en 2000 l'Erythrée et l'Ethiopie ainsi que la médiation jouée par l'Algérie dans le cadre du règlement du conflit malien sont deux exemples de la réussite de la diplomatie algérienne l'ayant amplement boostée systématiquement sur le devant de la scène internationale en tant qu'acteur principal dans l'exportation de la paix et de la sécurité. Les participants valoriseront donc les efforts déployés par l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et le renforcement de la paix et de la sécurité au niveau régional et du continent africain. La rencontre d'Oran, étant d'envergure africaine, répondra donc aux interrogations posées par plus d'un dont notamment la mise en place de mécanismes adéquats comme la criminalisation des versements de rançons, le règlement des conflits par des voies pacifiques et le renforcement de la coordination en matière de sécurité entre les pays concernés. Ce n'est pas tout. Le séminaire d'Oran traitera plusieurs questions et thématiques ayant trait à la sécurité et à la paix dans le continent africain telles que l'évaluation de l'exécution des recommandations et des actions préconisées à l'issue des précédentes éditions. Etant partisan et fervent défenseur du principe de l'africanisation des solutions pacifiques aux conflits africains, Lamamra a plaidé pour «la consolidation et le soutien de plus en plus les actions menées par l'Union africaine visant la stabilité du continent ainsi que la paix dans ses pays, notamment en consolidant la position de ses instances en tant que partie prenante à l'ONU. «Des menaces guettent l'UA» «L'UA, qui est le porte-voix des peuples africains et de leurs aspirations, est aujourd'hui un partenaire fiable et crédible de la communauté internationale, c'est en grande partie, grâce à la cohésion et à l'unité de ses membres», a-t-il explicité avant de déplorer la «tentative de division de ses rangs», lors du récent sommet afro-arabe de Malabo». Il a souligné en ce sens que «cette tentative renseigne à la fois sur les menaces qui guettent l'UA jusque dans son intégrité et sur la forte détermination des Etats membres à préserver la cohésion de cette organisation continentale». Dans le sillage d'un tel plaidoyer, Lamamra a annoncé que «le prochain sommet de l'UA sera une occasion idoine pour réaffirmer l'unité et l'intégrité de cette organisation». La crise libyenne n'a pas été en reste de la rencontre d'Oran focalisée essentiellement autour de la paix et de la sécurité en Afrique. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, ayant réaffirmé hier l'engagement de l'Algérie quant à oeuvrer pour que la paix dans le continent africain soit un axe essentiel de sa politique extérieure, a réservé un chapitre tout entier à la crise qui continue à secouer ce pays voisin, la Libye tout en évoquant la réussite de la médiation algérienne dans le règlement des conflits ayant opposé l'Ethiopie et l'Erythrée et le rôle joué par l'Algérie depuis 2014, dans le règlement de la crise malienne. «C'est cette même approche que l'Algérie vise à promouvoir en Libye, en soutenant le processus de médiation conduit par les Nations unies et à travers l'initiative des pays voisins de la Libye que l'Algérie a lancée en 2014», a affirmé Lamamra ajoutant que «l'Algérie n'a cessé, dans ce contexte, d'encourager les parties libyennes à favoriser le dialogue sans exclusive, loin de toute interférence ou intervention étrangère».