L'amnistie générale, le renouvellement des structures de base et le retrait des élus de la Kabylie sont les prochaines stations du parti. Le conseil national du FLN a adopté les derniers textes qu'il lui restait à approuver pour sa remise définitive sur les rails et son redéploiement légal sur la scène politique. Le règlement intérieur du conseil national et celui du parti, la motion politique ainsi que le plan d'action 2005 ont été votés par les quelque 550 membres composant l'instance. Le parti a dévoilé ainsi son programme politique. Le FLN appelle ses alliés, le MSP et le RND, à respecter leur engagement s'agissant de la concertation au sein du triumvirat et à éviter la prise de décisions unilatérales. Le retrait des élus RND des assemblées communales et de wilayas n'a apparemment pas été du goût des responsables du vieux parti qui ont fait comprendre dans la déclaration finale, sanctionnant les travaux de la session extraordinaire du conseil national qui se sont tenus dimanche dernier à l'hôtel Sheraton, que dorénavant «l'Alliance présidentielle devrait activer ses mécanismes d'une manière efficiente pour la concrétisation du programme du président tout en veillant au respect du principe de la concertation afin d'éviter la prise de décisions unilatérales».Les rédacteurs du document ont salué l'abnégation des élus locaux de la Kabylie en les exhortant à continuer de «faire preuve de discipline et de dévouement et à se plier aux consignes du parti et aux lois de la République» (allusion faite au décret présidentiel par lequel s'effectuera la dissolution des assemblées élues dans cette région du pays). Ce qui dénote l'imminence du retrait des élus FLN qui emboîteront le pas à ceux du RND. Dans le même temps, ils les incitent à jouer leur rôle dans la prise en charge des préoccupations des administrés. Le conseil national dont la session a été baptisée du nom du défunt Rabah Bitat, appelle à la révision des codes communal et de wilaya. Une demande formulée également par le Sénat qui a laissé entendre par la voix de son président que le texte a de fortes chances d'être remis sur le tapis après avoir stagné dans les tiroirs du ministère de l'Intérieur. Le conseil exige également de l'instance exécutive du parti qu'elle procède immédiatement à la finalisation des listes des responsables des structures verticales en remplacement de ceux qui ont été évincés et ce conformément aux nouveaux statuts. En perspective de la campagne officielle pour l'amnistie générale, le vieux parti a ameuté ses troupes pour porter à bras-le-corps le projet de Bouteflika dont le FLN se propose d'être la locomotive étant «la première force politique du pays qui ne ménagera aucun effort pour la réussite de ce projet.» A signaler que le parti a déjà donné le coup de starter de la campagne pour la réconciliation et l'amnistie générale à Mostaganem et compte faire d'une pierre deux coups en procédant au renouvellement de ses structures de base et en faisant du prosélytisme auprès des jeunes. Ainsi donc, l'amnistie générale, le renouvellement des structures et le retrait des élus de la Kabylie sont les prochaines stations du parti. Abordant le volet international, le conseil national du FLN estime que «le Sommet de la Ligue des Etats arabes a eu un franc succès. En témoignent les réformes introduites lors de cette rencontre notamment dans la charte et concernant les modalités de vote». Arguant que «cela n'a été possible que grâce au rôle primordial joué par le président de la République». En outre, cet événement a consolidé «la position de l'Algérie dans le concert des nations, la replaçant dans les premières loges». Les membres du conseil national réitèrent le soutien de leur parti au peuple palestinien et à son autodétermination. Ils appellent également au retrait des troupes israéliennes des territoires syriens ainsi que la préservation de l'unité de l'Irak et le recouvrement de son indépendance. Le Liban a lui aussi été au centre des préoccupations de la formation politique qui «espère que ce pays frère pourra transcender ses malheurs en appliquant l'accord de Taef». L'accord de paix conclu entre le gouvernement soudanais et le Font populaire pour la libération du Sud a été bien accueilli par le FLN qui espère que la crise du Darfour trouvera, elle aussi, un épilogue favorable. Le conseil national ne pouvait faire l'impasse sur le conflit du Sahara ocidental. A ce propos, le parti réaffirme sa position en faveur du règlement de ce conflit dans la légalité internationale, conformément à la convention de Houston.