Le parti du Front de libération nationale (FLN) disposera de nouveau de ses avoirs, gelés, rappelons-le, sur décision de la chambre administrative de la cour d'Alger, en date du 30 janvier 2003. C'est ce que nous avons appris de sources concordantes. Cette décision de justice, indiquent-on de mêmes sources, a été prise suite à une demande introduite au lendemain du congrès réunificateur du 30 janvier dernier par la nouvelle direction du FLN. La tenue le 30 janvier dernier du congrès réunificateur du Front de libération national et l'approbation de ses structures par le ministère de l'Intérieur, conformément à la loi sur les partis politiques, a permis au vieux parti de rentrer de nouveau dans la légalité. La mise sous scellés de son siège national, le gel de ses avoirs ainsi que de l'activité de ses structures issues du 8e congrès, font désormais partie du passé. Un feuilleton qui a plongé le parti dans une crise, qui avait failli venir à bout de ses fondements et compromettre son existence même. Le ton novateur adopté, lors des dernières assises de cette nouvelle ère, à savoir la réforme de ses mécanismes de fonctionnement, a ouvert de nouveaux horizons devant le FLN. D'autant que la levée des scellés sur le siège du parti ainsi que sur ses avoirs gelés, en date du 30 décembre 2003, laquelle décision fut confirmée le 17 mars 2004, par le Conseil d'Etat, permettra au parti de se remettre sur les rails, notamment en prévision des nouvelles échéances politiques. La levée du gel des avoirs du FLN intervient, donc dans une conjoncture marquée par le début de la campagne pour l'amnistie générale, qui demande des moyens matériels et financiers colossaux. D'autant que le FLN, principale formation de l'Alliance présidentielle s'investit au même titre que ses partenaires (le RND et le MSP) dans la campagne autour du programme présidentiel. En récupérant son «trésor», le vieux parti, après avoir compté sur les «contributions des militants» pour tenir son congrès réunificateur pourra maintenant disposer de ses fonds afin de maintenir sa position de parti majoritaire et de préparer les échéances électorales futures. Soulignons, enfin que le FLN qui a désormais deux fers au feu - se restructurer d'une part et préparer les prochaines étapes politiques d'autre part - est confronté ces derniers jours à une autre épreuve et non des moindres, celle du retrait de ses élus de Kabylie. Une décision qui apparemment ne fait pas l'unanimité.