Cette décision a été prise après les violentes protestations des élèves En voulant réduire les vacances d'hiver de 15 à 10 jours, Nouria Benghebrit voulait assurer aux élèves une scolarité avec une année pédagogique de 36 semaines. En voulant réduire les vacances d'hiver de 15 à 10 jours, Nouria Benghebrit voulait assurer aux élèves une année scolaire de 36 semaines, conformément aux normes internationales de scolarité.La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit renonce à réduire la durée des vacances scolaires d'hiver de 15 à 10 jours. La décision a été prise hier en milieu de journée pour mettre fin au mouvement de protestation des élèves qui revendiquaient le maintien des vacances d'hiver à 15 jours comme pour les années scolaires précédentes. Du coup, un réaménagement a été opéré pour ce premier trimestre. Les vacances d'hiver ont commencé depuis hier jusqu'au 8 janvier 2017 au matin. Cette décision a été prise après les violentes protestations des élèves contre la réduction de la durée des vacances scolaires notamment à Béjaïa. Pourtant cette décision de réduire les vacances n'a pas été prise de façon anarchique, comme l'a affirmé Nouria Benghebrit, la ministre de l'Education nationale. Mais, sur le terrain, cette vision a rencontré des obstacles dans sa concrétisation. Des embûches dans l'application en raison de l'absence d'un plan national de communication, notamment à l'échelon des établissements scolaires où on n'a pas préparé les élèves et leurs parents à ce changement pourtant annoncé au début de l'année scolaire. En effet, une décision qui a été, pourtant, prise à la fin du mois de septembre dernier, mais il a fallu attendre cette dernière semaine justement pour voir la contestation des élèves monter d'un cran en réfutant cette petite réforme du calendrier scolaire des vacances. Cette décision prise le 24 septembre 2016 avait fixé le calendrier des vacances scolaires comme-suit: une pause pédagogique du 27 octobre au 2 novembre, vacances d'hiver du 22 décembre 2016 au 2 janvier 2017, vacances de printemps du 16 mars au 2 avril 2017, et la fin de l'année scolaire a été fixée pour les élèves au 6 juillet 2017. Pourquoi contester ce calendrier maintenant? Quel rôle a joué la Fédération des associations de parents d'élèves censée défendre l'intérêt de l'élève? Quel rôle ont joué les associations de parents d'élèves à l'échelon local et au niveau des établissements? A quoi servent ces associations justement, si ce n'est de sensibiliser les élèves sur le droit à une scolarité aux normes internationales. Quel rôle ont joué les parents d'élèves à l'échelon familial? Des questionnements en somme, qui nous renseignent sur le rôle inactif des parents et surtout de la démission de la société, car l'école est une affaire de tous. La contestation des élèves pour s'opposer à la décision de réduire les vacances d'hiver, prouve on ne peut mieux, la démission totale des parents quant au suivi de la scolarité de leurs enfants. Comment expliquer le fait que la majorité des parents paient des cours particuliers à leurs enfants tout en ignorant le programme tracé par le ministère pour assurer une scolarité équitable pour tous les élèves. Ainsi, par cette décision d'annoncer les vacances d'hiver, le secteur de l'éducation boucle son premier trimestre de l'année scolaire en cours. Un trimestre perturbé par des grèves des enseignants et des élèves. Un trimestre relativement perturbé comparativement à celui de l'année dernière. «Au Snapap on ne doute pas des engagements et de la volonté de Mme Benghebrit à réformer le système éducatif, mais avec sa machine arrière, elle n'avancera pas dans ses projets. C'est une décision irréfléchie. Je pense qu'elle est mal conseillée» nous a déclaré Nabil Ferguenis du Snapap. Quant à Achour Idir du CLA, ce dernier estime que ce sont les conséquences des décisions non concertées. «Résultat des courses: cette décision de réduire les vacances d'hiver de 15 à 10 jours nous a fait perdre une semaine du premier trimestre de cette année scolaire. C'est-à-dire elle va à contre-courant de la volonté de la ministre qui voulait gagner une semaine. En voulant imposer des vacances de 10 jours, elle en a accordé le double, voilà les conséquences d'une décision non concertée, prise d'une manière unilatérale par notre ministre de l'Education.»