Dans son constat, ce parti a enregistré «les reculs répétés des pouvoirs publics sur des décisions insuffisamment mûries et prises de manière improvisée et désinvolte». A travers le communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique, Talaiou El Hourriyet pointe du doigt «le manque caractérisé d'effectivité, de rigueur et de sérieux avec lesquels sont désormais conduites les affaires de l'Etat». Dans son constat, ce parti a noté, récemment, «les reculs répétés des pouvoirs publics sur des décisions insuffisamment mûries et prises de manière improvisée et désinvolte». Il s'agit de «l'incompétence manifeste dans l'organisation du Forum africain d'investissement et d'affaires d'Alger, le rétropédalage opéré par la ministre de l'Education sur la programmation du calendrier des vacances scolaires». A cela, il ajoute la polémique entre les membres d'un même gouvernement au sujet des succursales des banques publiques en Afrique. Le parti note également «le développement inquiétant du charlatanisme médical dont les pouvoirs publics semblent s'accommoder de manière complaisante et irresponsable et le report par cinq fois consécutives de la présentation du projet de loi sur la santé publique devant l'instance législative». Ce manque de rigueur ainsi que l'improvisation dont pâtit sévèrement la gestion des affaires de l'Etat «sont les résultats directs de l'impasse politique totale à laquelle le pays fait face...», est-il souligné. Cette impasse politique totale «est au coeur de l'affaiblissement continu de l'autorité de l'Etat, de la perte de crédibilité grandissante des institutions de la République et de l'élargissement du fossé de la défiance entre les gouvernants et les gouvernés», est-il noté. De prime abord, «l'illégitimité des institutions et leur non-représentativité sont déjà en elles-mêmes un handicap très lourd pour la gouvernance politique en place qui se révèle de jour en jour dans l'incapacité de mettre le pays en position de résister aux effets des crises politiques, économiques et sociales qui l'assaillent de toutes parts», est-il indiqué. En second lieu, «cette gouvernance politique n'est manifestement pas à la hauteur de ses missions nationales et au lieu d'apporter des solutions aux graves problèmes du pays, elle alimente leur complication et leur aggravation». En troisième lieu, «cette même gouvernance qui entretient la stagnation et l'immobilisme par son incapacité et son incurie se révèle de plus en plus comme le facteur bloquant majeur des changements dont le pays a un besoin vital...». S'agissant de sa participation ou non aux législatives, le parti affirme que la décision sera prise par le comité central du parti le 7 janvier prochain.