le baril pourrait atteindre les 138 dollars d'ici moins de 10 ans Les cours de l'or noir, qui s'affichaient hier en cours d'échanges à plus de 58 dollars à Londres, n'ont pas raté leur première «sortie» de l'année. L'accord historique d'Alger fait mouche! 2017 va-t-elle être l'année de la résurrection des prix du pétrole? Il va falloir sans doute attendre qu'ils puissent confirmer leur consolidation pour répondre par l'affirmative. Il n'en demeure pas moins qu'elle s'annonce sous les meilleurs auspices pour l'économie nationale. L'accord historique d'Alger Les cours de l'or noir qui s'affichaient, hier en cours d'échanges, à plus de 58 dollars à Londres n'ont pas raté leur première «sortie» de l'année. Vers 12h00 heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 58,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit une hausse de 1,27 dollar par rapport à la clôture du 30 décembre, dernier jour de cotation de l'année 2016. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de février enregistrait un gain de 1,25 dollar pour se négocier à 54,97 dollars. La cible des 60 dollars est à une petite encablure. Elle pourrait être atteinte assez rapidement. L'accord historique qui a été scellé à Alger, le 28 septembre 2016, lors d'un sommet informel de l'Opep qui s'est tenu en marge du 15ème Forum international de l'énergie puis consolidé le 10 décembre à Vienne semble donner des ailes au baril. «La foi des marchés dans l'accord de réduction de la production, qui devrait être appliqué par les producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays non-membres, suffit à déplacer des montagnes», ont souligné les analystes du second groupe bancaire allemand Commerzbank. D'autres redoutent que cette hausse des prix ne booste la production de pétrole de schiste américain, ca use de la surabondance de l'offre qui a nettement contribué à la dégringolade des prix. «L'année 2017 démarre sur les chapeaux de roue, mais devrait finir bien plus modestement, car la production de pétrole de schiste américain devrait augmenter», a prévenu Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Pas question cependant de gâcher la fête. L'Algérie au même titre que d'autres pays producteurs, membres ou non-membres de l'Opep ont assez souffert et continuent de pâtir de la dégringolade des prix et de leur niveau encore trop bas pour que soient assurés leurs équilibres financiers. Reprise des marchés pétroliers Cette nette embellie des cours de l'or noir est donc la bienvenue. Et si certains experts ne croient pas en sa pérennité d'autres y voient un sérieux indice qui doit les propulser vers d'autres sommets. Les prix du pétrole vont graduellement augmenter vers 60 dollars le baril d'ici la fin de l'année 2017, indiquait une enquête réalisée par Reuters la semaine dernière. «L'année prochaine verra la reprise économique et une reprise des marchés pétroliers. Les prix devraient également augmenter pour encourager l'investissement dans le domaine pétrolier. Le prix du brut s'équilibrera entre 50 $ et 100 $ le baril», a déclaré Khalid Al-Falih, le ministre saoudien de l'Energie, lors de son intervention concernant le budget du royaume, cité par l'agence Bloomberg. «Le prix du pétrole ne baissera pas, le président américain élu Donald Trump refusera de durcir les sanctions antirusses et en outre, l'élection présidentielle russe de 2018 aura une incidence positive sur l'économie du pays», affirment les analystes de Sberbank, la plus grande banque de Russie, cités par une dépêche du site d'information Sputnik datée du 16 décembre (Voir L'Expression du 19 décembre 2016). Les experts russes ont estimé lors d'une conférence sur les attentes de leur banque en 2017, que le baril pourrait atteindre les 138 dollars d'ici moins de 10 ans. Les pronostics sont ouverts...