Le procès opposant l'Enps (Entreprise nationale de panneaux de signalisation) au journal L'Expression, ainsi qu'à son directeur-fondateur, Ahmed Fattani, a été mis en délibéré par le tribunal d'Hussein Dey pour le 10 avril prochain. Les avocats de la défense, Me Mentalechta et Gasmi, dans de brillants plaidoyers ont démontré que cette plainte était «irrecevable» en la forme pour deux principales raisons. La première, qui a trait à certains articles du nouveau code de procédure pénale, indique que «la citation directe doit être adressée au président de la cour et non pas au procureur général, comme cela est le cas». Cela d'une part. D'autre part, la défense a expliqué que les plaintes en pénal, conformément aux textes de loi en vigueur, ne pouvaient pas être acceptées contre des personnes morales, comme cela est le cas puisque outre Ahmed Fattani, c'est le journal L'Expression qui est également poursuivi dans cette affaire. Cette dernière, pour rappel, concerne un article publié par le directeur de L'Expression à propos de certaines largesses qu'auraient touchées l'ancien directeur de l'Enps, Belkaïdali Abdelhamid, auprès d'une entreprise française, en contrepartie de la conclusion de certains contrats. Quelques jours plus tard, nous devions apprendre que ce responsable avait été relevé de ses fonctions de la part du ministre délégué auprès du chef du gouvernement en charge des Participations de l'Etat. La confirmation de ce limogeage nous a été donnée hier puisque cet ancien responsable, lui-même plaignant, était accompagné de son remplaçant à la tête de l'Enps. Son règne à la tête de l'Enps, en vérité propriété de M.Ould El-Hocine sous sa véritable dénomination d'Epsr (Entreprise des panneaux de signalisation routière) aura quand même duré la bagatelle d'un quart de siècle.