El Qods est la capitale intangible de la Palestine Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui participe à cette Conférence a rappelé que «cela fait près d'une quarantaine d'années, en novembre 1988, que l'Etat de Palestine a été proclamé à Alger. Alors que tous les regards sont braqués sur la prochaine intronisation du président élu Donald Trump à la Maison-Blanche et à ses premiers gestes en faveur d'Israël auquel il a promis le transfert de l'ambassade américaine à El Qods occupé, les mises en garde se multiplient dans plusieurs capitales, la dernière en date étant la capitale française où s'est ouverte une conférence consacrée au dossier palestinien fortement compromis par la politique expansionniste de l'Etat hébreu. Récemment condamné par une résolution du Conseil de sécurité pour la colonisation rampante des territoires occupés, le gouvernement de Netanyahu qui a multiplié, depuis, les critiques et les mises en garde contre tous ceux qui s'opposent à sa volonté de piétiner impunément toutes les résolutions de l'ONU traite par un mépris souverain tous les appels et toutes les démarches même les plus favorables à Israël dés lors qu'elles se fondent sur le souci de préserver les chances infimes d'une paix de plus en plus improbable avec les Palestiniens. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui participe à cette Conférence a rappelé que «cela fait près d'une quarantaine d'année, en novembre 1988, que l'Etat de Palestine a été proclamé à Alger» et «l'Algérie a été le premier pays au monde à le reconnaître», Il a insisté sur l'engagement de l'Algérie ́ ́sans réserve ́ ́ aux côtés de la ́ ́juste cause ́ ́ du peuple palestinien. ́ ́Cela est une constante de la politique extérieure de l'Algérie ́ ́, a fait savoir le chef de la diplomatie algérienne qui estime qu' ́ ́à Paris, la communauté internationale se réunit dans ce principe» de la paix entre deux Etats palestinien et israélien, concluant que «cette conférence vise à restaurer, réaffirmer la centralité de la question palestinienne dans l'agenda politique international ́ ́. Aussi, durant cette rencontre de Paris que Netanyahu a balayée d'un revers du doigt, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a dénoncé hier le projet «lourd de conséquences» du président élu américain Donald Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à El Qods. ́ ́Ce serait extrêmement lourd de conséquences. Quand on est président des Etats-Unis, sur cette question, on ne peut pas avoir une position aussi tranchée, aussi unilatérale, il faut chercher à créer les conditions de la paix», a-t-il rappelé. Il a par-là même souligné toute l'inquiétude que ressasse la communauté internationale, impuissante devant les évènements depuis plus de deux ans, quand Israël rentabilise les graves évènements qui secouent l'Irak et la Syrie pour mener en douce sa politique du fait accompli, s'emparant des quelques arpents de terre palestinienne à peu de frais et dans le sang d'une jeunesse systématiquement abattue sous prétexte de «gestes menaçants». L'arrogance a atteint un tel degré de folie et de mépris sous-jacent qu'on observe une réelle paralysie de l'ONU et de ses institutions confrontées à de terribles injustices sans pouvoir les combattre autrement que par le discours. Mais l'arrivée de Donald Trump risque de museler cette parole pourtant sans conséquence et le gouvernement de Netanyahu pavoise à satiété en promettant la tempête à tous les Etats qui ne s'agenouillent pas devant ses desiderata. Peu importe que cette option soit une double rupture incroyable avec la politique des Etats-Unis pourtant totalement acquise à l'Etat hébreu, par rapport à l'ONU et vis-à-vis de la communauté arabe et musulmane de par le monde. El Qods n'est pas un sujet qu'on tranche entre deux rasades de vin cacher. C'est la condition sine qua non de la paix au Proche-Orient, sur la base des accords d'Oslo et de Camp David qui ont ratifié les négociations dites de la paix contre la restitution des terres occupées en juin 1967. Un coup de poignard sur ce point névralgique entraînera la fin de tout un processus dont la reconnaissance d'Israël est un élément indissociable. Ce sont là les questions qui ont agité la conférence de Paris, très alarmée par la menace incarnée par le gouvernement israélien, et à laquelle ont participé plus de 70 pays et organisations internationales pour réaffirmer solennellement l'engagement de la communauté internationale en faveur de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et en sécurité. Encore que l'unanimité n'a pas été de mise pour faire en sorte que les résolutions rappelant les positions onusiennes soient inscrites dans une nouvelle résolution à soumettre au Conseil de sécurité pour faire barrage à la colonisation infâme poursuivie par Netanyahu et la coalition ultradroitière qui l'entoure.