Nouredine Bedoui remet les pendules à l'heure en s'exprimant sur des questions d'actualité lors de sa visite de travail dans la wilaya de Oued Souf. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, s'est attardé longuement, hier, lors de sa visite dans la wilaya de Oued Souf, sur les prochaines échéances électorales et l'option de boycott adoptée par certains partis politiques. Lors d'un point de presse animé en marge de sa visite dans la région, le ministre de l'Intérieur a estimé que l'Algérie vit une «situation exceptionnelle» et tout ce qui se passe dans le pays «attire l'attention» et «les regards» du monde. Pour Bedoui, l'abstention et le boycott inquiètent le gouvernement et le citoyen devrait jouer son rôle dans le jeu démocratique qui repose sur une participation massive aux différentes échéances électorales. Pour encadrer l'activité politique des partis, ce dernier a révélé qu'un nouveau code des partis est en cours d'élaboration. Il sera remis au Parlement prochainement. Il aura la mission d'encadrer le champ politique et associatif, mais aussi de fixer de nouvelles conditions portant sur l'activité des partis et l'attribution des agréments. Pour le ministre de l'Intérieur, la politique de la chaise vide adoptée par certains partis politiques, et l'abstention citoyenne n'ont jamais été une bonne solution. «Le citoyen est appelé à s'imposer et imposer sa voix à travers le choix des élus et les représentants.» Selon ce dernier, le gouvernement a consenti d'énormes efforts pour garantir la transparence, et la réussite des élections et «nous ne serons pas à l'aise face au boycott des partis politiques et l'abstention des citoyens». Les partis politiques sont libres de prendre part ou pas aux prochaines élections, mais «le citoyen a sa part de responsabilité». Il devra participer à lever «des entraves politiques à l'opération électorale durant cette période très importante où le pays est menacé sur tous les fronts». Pour le ministre de l'Intérieur, le rôle des partis politiques ne se résume pas à «la participation à l'élection présidentielle». En résumé, l'abstention des citoyens des différents rendez-vous fait si peur au gouvernement, qu'il ne sait pas encore quel moyen utiliser pour une participation massive aux élections. Rétablir la confiance entre l'administration, les partis politiques et les citoyens, demeure l'une des tâches les plus difficiles à réaliser pour le moment. Il faut dire que l'abstention citoyenne est une forme de sanction, ce qu'exige un énorme travail, d'activité pour renouer les liens entre les politiques et les citoyens. D'autre part, Nouredine Bedoui a insisté sur l'amélioration des prestations du service public à travers la modernisation de l'administration et affirme dans ce sens que son département va «lutter avec force contre les archaïsmes du passé et travailler davantage», afin de permettre aux citoyens d'accéder à un service public de qualité. «Le citoyen est appelé à ne pas fournir les documents d'état civil exigés par certaines administrations. Le décret ministériel est signé. Aujourd'hui, nous disposons d'un fichier national qui relie 18 départements ministériels, justement pour en finir avec la paperasse et soulager le citoyen», a-t-il rappelé. A. B.