Ils vivent dans des logements qui ont été très mal rénovés. Encore une fois, les centaines de familles qui habitent la cité de 432 logements, lancent un appel de détresse aux autorités locales pour une prise en charge de leur situation. En effet, les bâtisses, déjà gravement ébranlées par le séisme, représentent un véritable danger pour ses occupants. Les propriétaires de cet immeuble tirent la sonnette d'alarme. Il ont, à maintes reprises, tenté de sensibiliser les responsables. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constaté que cet immeuble est endommagé. Des murs entièrement lézardés, des plafonds effondrés, des paliers cisaillés et une terrasse gravement fissurée. Cela sans parler des fils électriques apparents représentant par là même un grand danger pour les enfants Le CTC qui a examiné cette bâtisse a fait un rapport détaillé précisant que les murs pignons ont été gravement touchés par le séisme. En outre, le mur porteur des balcons sont nettement fissurés. Suite à cette visite, l'équipe d'expertise a estimé que des mesures immédiates doivent être prises pour garantir un minimum de sécurité. Après les conclusions des experts, les citoyens ont été provisoirement «relogés» dans des hangars, aux fins de parer à tout accident. Cette situation a duré sept mois. Or, lorsque les habitants ont réintégré leurs logements, après la «réhabilitation», grande était leur surprise, lorsqu'ils ont constaté les dommages provoqués, non pas par la catastrophe naturelle, mais par les fameux travaux de «réhabilitation» engagés par un entrepreneur, «le moins qu'on puisse dire, est qu'il n'a pas fait grand-chose», insistent les citoyens. Les travailleurs chargés de la rénovation ont en effet, causé d'autres dégâts «au niveau même du mur porteur», insistent les premiers concernés. «Les ouvriers engagés par l'entrepreneur ont très mal effectué les travaux. Ils sont partis sans achever la plupart des opérations de rénovation. Nous pouvons dire que c'est un travail bâclé à 100%», se désole une dame. Celle-ci revendique ses droits en tant que citoyenne algérienne de vivre en sécurité. Elle ajoute par ailleurs: «Nous avons été méprisés et délaissés par certains responsables qui ont très mal géré l'opération de rénovation malgré que l'Etat ait mis à leur disposition tous les moyens et surtout un budget très important», s'indigne une citoyenne qui ne sait plus à quel saint se vouer. Une autre locataire habitant au 2e étage, mère de 9 enfants, épouse d'un homme retraité déclare: «Nous avons attendu plus de 24 ans pour bénéficier d'un logement social. Notre patience a été récompensée par un logement qui ne répond même pas à des conditions de vie normale. Ils nous traitent comme des animaux qui n'ont personne pour les protéger. Nous sommes victimes d'une hogra de la part de certains responsables qui veulent enterrer notre affaire. Regardez vous-même notre situation. Pensez-vous que nous pouvons continuer à vivre sous ces toits?» s'offusque notre interlocutrice. «Une chose est certaine, nous continuerons à nous battre pour protéger nos enfants et nos familles. Mais ce qui est étonnant est que nos parents ont mené une guerre contre des étrangers mais nous....». A cet effet, les locataires crient à l'injustice et dénoncent le mépris dont ils font l'objet de la part des autorités locales. «Nous sommes ignorés par les autorités locales. Notre situation semble être prise à la légère alors que nous sommes en danger», nous diront plusieurs locataires. Ces derniers ne demandent que le droit d'habiter dans un logement plus décent à l'instar d'autres citoyens algériens. Ainsi va-t-on voir le sourire revenir chez ces citoyens qui sont restés longtemps livrés à leur sort. Les prochains jours nous le confirmeront.