Pour la mouhafadha d'Oran, le ton est à l'enquête pour faire éclater la vérité des faits ayant marqué la journée du mardi 29 décembre de l'année dernière. L'événement politique ne cesse pas de marquer l'actualité ces derniers jours. Ayant perdu le siège devant représenter la wilaya d'Oran dans la deuxième chambre parlementaire, le FLN, par le biais de la mouhafadha principale d'Oran, est à la fois décidé et déterminé à faire une sortie publique pour situer les responsabilités des élus locaux dans la défection qui n'est, contre toute attente, pas encore avalée aussi bien par la hiérarchie centrale que locale de l'ex-parti unique, le Front de libération nationale. Ainsi, le mouhafadh, Dinar, n'est pas allé par quatre chemins pour promettre que «toute la lumière sera faite sur cette défection de son parti». Sur sa lancée, il n'a pas hésité à qualifier de «traîtres» ces élus qui ont opté pour le parti rival ayant fini par trôner au siège du Sénat par le biais de l'ex-P/APW d'Oran représenté par la personne de Kazitani Abdelhak. Pour les connaisseurs des rouages locaux, situer les responsabilités des élus qui ont opté pour le Rassemblement national démocratique n'est pas une mission aisée, étant donné que le «vote tenu le 29 décembre, était à bulletin secret». 2Pour la mouhafadha d'Oran, le ton est à l'enquête pour faire éclater la vérité des faits ayant marqué la journée du mardi 29 décembre de l'année dernière. «Ces élus n'ont pas été à la hauteur du parti en lui tournant indignement le dos dans une conjoncture durant laquelle tous les militants sont appelés à serrer les rangs», tance-t-on. De tels propos, émanant des cadres locaux du parti, valent leur pesant d'or sachant que les responsables locaux n'ont, en prenant les commandes du parti, cessé de plaider pour l'union des rangs tout en appelant la base militante à se tenir fidèle aux principes du parti, notamment lors des joutes électorales. Dans le jeu électoral du 29 décembre, l'urne a fait ressortir que des élus locaux du parti lui ont «désobéi» sur le plan des principes fondamentaux, obligeant ainsi ses responsables à répondre à la hauteur de l'événement, quitte à sanctionner ses éléments, ces élus qualifiés de «perfides» en les radiant définitivement du parti, promet-on. Localement, on parle avec insistance de la nécessité, qualifiée localement d'«absolue», quant à tirer au clair la défection du 29 décembre et mettre à nu ces élus locaux qui n'ont pas répondu aux appels du parti du Front de libération nationale, alors qu'il avait dépêché sa grosse cylindrée dans la wilaya d'Oran pour «persuader» les élus devant se rendre aux urnes. Ce déplacement a été marqué par la venue en personne du secrétaire général du parti, Amar Saâdani, qui, en rencontrant les cadres du parti, a appelé les représentants du FLN dans les assemblées locales à soutenir leur candidat. Ensuite, c'est l'actuel ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui s'est rendu à Oran la veille des sénatoriales discourant sur la nécessité de voter au profit du FLN. La cause a été perdue car, le FLN s'en est, au final, sorti par un échec cuisant mettant dans l'embarras aussi bien ses cadres locaux que hiérarchiques. Une telle carence, émanant de certains élus, semble pourchasser davantage le FLN d'Oran comme une malédiction. Car, le revers essuyé par le parti est le deuxième consécutivement. Dans l'avant-dernière sénatoriale, le parti de Saâdani a, malgré le forcing opéré, fini par être vaincu par un candidat indépendant, Mehiaoui Tayeb. Le FLN, comptant 270 élus dans les assemblées locales, n'a, au décompte final, pu réaliser que 149 voix ayant opté pour son candidat? Où sont passées les voix des 121 autres élus du Front de libération nationale? La réponse n'est sûrement pas pour demain.