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La violence «assiège» les écoles
BISKRA
Publié dans L'Expression le 14 - 04 - 2005

Certains élèves sermonnés par leurs enseignants n'hésitent pas à exhiber des armes blanches.
L'insécurité scolaire a connu particulièrement durant ces dernières années, une recrudescence inquiétante d'actes de violence. En effet, les parents d'élèves découvrent chaque jour, les facettes cachées de l'institution scolaire, qui n'est plus épargnée par ce phénomène. De l'enseignant à l'élève en passant par les parents d'élèves, divers actes de violence sont régulièrement signalés à la direction de l'éducation de Biskra.
Plusieurs cas d'actes de violence ont été enregistrés en milieu scolaire. Leurs auteurs ont été pour la plupart traduits devant le conseil de discipline. Ces études ne sont pas toutefois exhaustives, de l'avis même des enseignants. «Certains cas de dépassements, à la fois des enseignants ou des élèves ne sont même pas signalés. Les directeurs d'établissement préfèrent ne pas ébruiter ces incidents, qui peuvent se répercuter sur leur plan de carrière», dira un enseignant aguerri. Selon d'autres enseignants ayant exercé au niveau de certains établissements réputés pour des actes insolites où certains élèves sermonnés par leurs enseignants, n'hésitent pas à exhiber des armes blanches ou à proférer des menaces. «Généralement, en guise de sanction, ces élèves ne font l'objet que d'un transfert vers un autre établissement. Ce qui ne résout pratiquement pas le problème», dira amèrement un enseignant. Pourtant, certains cas aboutissent directement dans les commissariats de police, notamment lorsqu'il s'agit d'agressions à la sortie des établissements scolaires. Un adjoint de l'éducation tiendra toutefois à relativiser en insistant sur le fait que ces cas étaient heureusement rares. Mais toujours est-il qu'au niveau de certains commissariats, il est souvent remarqué que parmi les jeunes appréhendés en possession d'armes blanches, se trouvaient aussi des adolescents scolarisés. Pourtant, pour le chef d'établissement d'un certain CEM, la situation n'est pas dramatique, «Certes, des cas de violences sont signalés çà et là mais je pense qu'à Biskra le phénomène n'est pas aussi dramatique qu'on le croit. Généralement ce sont des personnes étrangères à l'institution scolaire qui sont à l'origine des provocations. A ma connaissance, les actes les plus violents sont signalés à l'extérieur des établissements d'où l'impératif de sécuriser davantage les alentours immédiats de nos écoles». Pour un enseignant et membre d'une association des parents d'élèves, la majeure partie des cas signalés concerne des actes de violences entre élèves ou entre élèves et enseignants à l'intérieur même de l'enceinte scolaire, pour des raisons généralement liées à des problèmes de notes. «Notre préoccupation majeure réside dans la sensibilisation des élèves pour les inciter à respecter les décisions de leurs enseignants. Des rencontres devront être organisées régulièrement dans ce sens, en présence des élèves et des enseignants. C'est à travers ces débats que nous essayons de cerner les problèmes et proposer des solutions», dira notre interlocuteur.
Pour d'autres enseignants, ce mal profond ne peut être dissocié de leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader au fil des ans. «L'enseignant se trouve souvent face à 48 élèves dans un espace très réduit, les conditions de travail au niveau de nombreux établissements laissent à désirer. L'enseignant qui n'est souvent pas préparé pour faire face à de telles situations, a recours aux vieilles méthodes pour faire respecter l'ordre dans sa classe. Bien sûr, cette manière de faire n'est sans doute pas loin de susciter des réactions hostiles des élèves», dira un professeur en sociologie. «De nombreux enseignants ont préféré démissionner pour éviter le pire. D'autres gardent des séquelles de leur expérience, poursuit notre interlocuteur, «l'absence de soutien et de suivi psychologique à la fois des élèves et des enseignants est aussi évoquée par des spécialistes qui insistent sur le fait que les élèves qui réagissent violemment, ne font l'objet que de sanctions, alors qu'un suivi psychologique s'impose». «Des élèves qui ne sont pas obligatoirement issus de milieux défavorisés contrairement à certaines croyances, voient dans l'attitude de leurs enseignants des actes tendant à les humilier. Une situation qu'ils ont du mal à accepter, d'où les réactions parfois violentes», dira un professeur en psychologie. Longtemps occultée des débats, la violence à l'école s'impose aujourd'hui d'elle-même, en tant que phénomène à disséquer par les spécialistes pour en déterminer les causes profondes et proposer des remèdes. Il faut signaler que l'école, en tant qu'institution, a été souvent prise sous le seul angle de la formation, l'éducation au sens propre du mot étant souvent reléguée au second plan. Les jeunes semblent retrouver dans cette violence qui est étalée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école, une nouvelle forme d'expression.


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