Pas plus tard que mardi dernier, un élève de première année moyenne a causé des blessures plus ou moins graves à deux de ses camarades de classe en les attaquant avec un morceau de verre après avoir brisé une vitre de fenêtre. La violence en milieu scolaire prend de plus en plus d'ampleur dans certains établissements de l'enseignement moyen à Mila. La semaine dernière a été particulièrement inquiétante. On a enregistré, en effet, pas moins de trois actes de violence d'une certaine gravité, au niveau de deux CEM, dont l'un à Mila et les deux autres dans un collège de la commune de Sidi Merouane. Il s'agit d'actes répréhensibles commis par des élèves sur leurs enseignants ou leurs camarades de classe et de correction démesurée infligée par des enseignants à leurs élèves. Ainsi, dans l'un des plus anciens collèges de la ville de Mila, une collégienne a perdu la vue après avoir reçu une gifle de la part du chef d'établissement, dit-on. Et pas plus tard que mardi dernier, un élève de 1re AM, scolarisé dans un collège de Sidi Merouane, a causé des blessures plus ou moins graves à deux de ses camarades de classe en les attaquant avec un morceau de verre, dont il s'est armé après avoir brisé une vitre de fenêtre. Il a en effet marqué l'un d'une longue balafre sur le visage et l'autre de deux entailles sur une main. L'avant-veille, soit dimanche dernier, un autre collégien de même niveau scolaire, et pour des raisons inconnues, s'en est pris à son enseignante de français en exhibant une arme blanche en pleine classe. Le jeune prof n'a dû son salut qu'à l'intervention rapide de l'une de ses collègues qui a réussi à raisonner l'élève. Les deux jeunes mis en cause ont été passés, mercredi, en conseil de discipline, avons-nous appris. Des mesures de rétorsion ont été prises à leur encontre. Parallèlement, une autre violence, en sourdine celle-là, ne cesse de prendre de l'ampleur. Allusion faite à ces graffitis, vulgaires à en avoir la nausée, qui maculent les tables, les chaises et les murs des salles de cours. Un phénomène qui fait tache d'encre dans la mesure où il est visible pratiquement partout dans les collèges, jusqu'aux endroits les moins discrets tels les escaliers, les couloirs et les portes des classes. Expression de frustration sans cesse refoulée ou désir d'être différent ? La question n'est que superflue, au fond, puisque dans l'un comme dans l'autre cas, une thérapie s'impose. Aussi la mobilisation de tous les intervenants concernés par l'éducation des enfants est vivement souhaitée et en toute urgence, car il y a péril en la demeure. K. Bouabdellah