Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe L'arrivée de cette délégation précède le déroulement d'un important exercice militaire américain en Tunisie, dénommé «Flintlock-17». «L'option démocratique de l'Algérie est un choix stratégique dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent.» C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, lors d'une audience accordée à une délégation américaine de hauts fonctionnaires et d'officiers supérieurs des différents corps d'armée. Au cours de cette audience à laquelle a pris part Mme Joan A.Polaschik, ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Abdelkader Messahel a mis en avant les importantes réformes politiques entreprises et les différents programmes de développement économique réalisés en Algérie. Le ministre a fait un exposé de l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et les acquis obtenus dans ce domaine, se félicitant à ce titre de la coopération développée avec les Etats-Unis. Il a notamment insisté sur l'approche algérienne du règlement de la crise libyenne et des conflits à travers le monde, basée sur «le règlement politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale sans ingérence». Pour le ministre, l'antidote au discours radical et à l'exclusion prend tout son sens dans l'affermissement des assises institutionnelles de la démocratie. «Une expérience, poursuit Abdelkader Messahel, que l'Algérie est prête à partager avec d'autres pays, comme elle l'a fait pour la dé-radicalisation. De son côté, la délégation américaine s'est félicitée, du niveau de coopération entre les deux pays dans les différents domaines. Elle a salué l'engagement de l'Algérie, pays partenaire, dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et s'est intéressée à l'expérience algérienne dans la déradicalisation. Elle a également fait part de son «appréciation» pour le rôle joué par l'Algérie dans le règlement de la crise en Libye. Cela étant, cette visite discrète est restée presque inaperçue. Choix délibéré ou imposé, les Américains à Alger sont très peu loquaces depuis ces deux dernières années. L'ambassade américaine à Alger, organise habituellement des points de presse avec le personnel politique et militaire en visite à Alger comme cela a été le cas en pleine crise libyenne, au lendemain de la chute d'El Gueddafi où des dizaines de responsables américains se sont succédé en Algérie. Il faut souligner par ailleurs, que l'arrivée précède le déroulement d'un important exercice militaire multilatéral (Flintlock-17). Il sera organisé prochainement à Tunis avec la participation de formations militaires de Tunisie et de plusieurs pays européens et nord-américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, Belhassen Oueslati. Ce dernier a indiqué que «cet exercice comporte différentes opérations militaires dont notamment des opérations de débarquement et de largage aérien ainsi que des opérations terrestres dans plusieurs régions et domaines différents». Plus de 2000 officiers de plus de 20 pays devraient prendre part à cet exercice annuel de l'Africom intitulé «Flintlock», dont notamment des pays européens et nord-américains, a indiqué par ailleurs un communiqué de l'Africom. Le but de ces simulations est de lier les opérations aériennes et terrestres, de manière à ce que les soldats soient capables de faire face à «des menaces non conventionnelles», selon l'expression employée par le responsable militaire. Initié par les Américains au début des années 2000, le «Flintlock» est un exercice strictement militaire organisé annuellement et de manière tournante dans l'un des pays du Sahel.