les élus du FFS, du FLN et les indépendants rejettent l'accord portant dissolution des assemblées locales de Kabylie. Les 310 élus locaux, toutes tendances confondues, de la wilaya de Béjaïa ont réaffirmé, hier, leur refus de quitter les assemblées locales en réitérant «leur attachement à des élections générales et nationales, seule voie pour la préservation de l'unité nationale». Réunis en assemblée générale, hier, au TR Béjaïa, les élus du FFS, du FLN et les indépendants étaient unanimes à rejeter l'accord portant dissolution des assemblées locales de Kabylie, issu du scrutin d'octobre 2002. Présidée par Hamid Ferhat, élu FFS et président de l'APW de Béjaïa, la réunion s'est voulue une occasion pour les élus de Béjaïa d'accorder en quelque sorte leurs violons parant à toute éventualité. Autant ils étaient unanimes à refuser de partir, autant ils sont disposés à faire face par tous les moyens pacifiques possibles à l'acte de dissolution. Estimant que «la dissolution n'apportera rien de concret à une région qui a plus besoin de moyens de développement», les élus locaux de Béjaïa considèrent dans le document final sanctionnant cette rencontre que «le recours au décret présidentiel pour mettre de côté la loi ne serait qu'une autre voie ouverte à la consécration d'un Etat de non-droit». «Le décret présidentiel peut-il remettre en cause un verdict d'un juge à la tête de la commission de validation des élections locales?» s'interrogeront-ils plus loin. «Nous refusons le diktat des décideurs et de leurs relais chargés de la consommation politique et morale de Kabylie», soutiennent-ils avant de mettre en garde toutes les autorités du pays contre toute tentative de dissolution pouvant provoquer des conséquences incalculables. En conclusion, les élus locaux de Béjaïa prennent à témoin l'opinion nationale et internationale «de l'entreprise de dissolution politico-socio-économique de notre pays» et réitèrent leur attachement à des élections générales et nationales. A noter que la déclaration des élus de Béjaïa a été accompagnée d'un arsenal de lois et règlements qui explique «l'impossible dissolution des assemblées» pour reprendre un intervenant en plénière.