Un important groupe terroriste constitué, semble-t-il de 22 éléments armés serait sur le point de se rendre aux autorités en espérant bénéficier de l'amnistie générale. C'est du moins ce que nous ont affirmé des sources fiables qui attestent que des contacts ont eu lieu la semaine dernière entre « l'émir » de ce groupe et un député de l'APN et ce dans la région de Bou Ismaïl dans la wilaya de Tipaza. Le parlementaire aurait même organisé une rencontre entre «l'émir» et un responsable algérien pour mettre en place les conditions nécessaires pour la reddition de ce groupe, probablement du GIA et dont les activités se déroulaient dans ce qui était tristement appelé le triangle de la mort (Alger, Blida, Boufarik). Les éléments de ce groupe seraient parmi les derniers activistes armés du GIA. Si nos sources ne veulent pas donner plus de précisions pour préserver les chances de succès de la reddition, il n'en demeure pas moins que «l'émir» en question dont le nom a été tu par nos sources serait prêt à quitter le maquis avec tout son groupe pour peu qu'un accord intervienne dans le cadre du projet du président de la République d'amnistier les terroristes qui déposent les armes. Ainsi, les informations rapportées régulièrement par notre journal, notamment dans son édition d'hier, sur la reddition d'un nombre important de terroristes semblent se confirmer. D'ailleurs, le président de la Commission nationale pour l'amnistie générale (Cnag) M.Abderezek Smaïl n'a jamais caché qu'il existe des contacts directs avec les groupes terroristes qui ont mis le fusil au pied dans le but de les réinsérer dans la société civile. Il reste à savoir maintenant dans quelles conditions et sous quelles conditions seront réhabilités tous ces groupes qui ont semé durant des années la terreur au sein de la société algérienne qui découvrit l'horreur dans toute sa dimension. Personne aujourd'hui ne peut avancer quoi que ce soit sur cette nouvelle loi en préparation tant le mystère est entier. Une chose est certaine, les gens qui ont approché les groupes de terroristes au maquis affirment tous la même chose, à savoir que nombre d'éléments armés attendent la promulgation du décret portant amnistie générale. Parmi ces terroristes qui ont passé des années au maquis il y a certes ceux qui ont été «entraînés» mais pour d'autres, ils n'ont aucun autre choix. Le formidable travail des services de sécurité à leur tête l'ANP a considérablement réduit la nuisance de tous ces groupes qui n'osent plus s'aventurer en ville ni même dans les villages au risque d'être éliminés, voire capturés vivants comme cela a été le cas à Bab Ezzouar, il y a quelques mois ou un «émir» et deux de ses acolytes ont été appréhendés sans tirer un seul coup de feu. En tout état de cause, le groupe des 22 terroristes à leur tête un «émir» approché par le parlementaire, semble parfaitement comprendre cela. A maintes reprises le chef de l'Etat a clairement fait entendre dans ses discours que la porte reste ouverte à tous les «égarés» qui veulent reprendre une vie normale. Quant aux «irréductibles» ils seront traqués jusqu'à leur mise hors d'état de nuire. Voilà en clair le message de Bouteflika en attendant de connaître les contours, les tenants et aboutissants de la loi portant amnistie générale.