Des contacts très poussés ont permis l'instauration d'une trêve, en attendant que les maquis soient évacués. Selon des sources sécuritaires recoupées et sûres, pas moins d'une vingtaine de terroristes, tous affiliés au Gspc, «ont décidé d'observer une trêve unilatérale». Les éléments en question, nous disent encore nos sources, «se sont montrés très sensibles aux arguments développés par les citoyens en train d'organiser des meetings en faveur de l'amnistie générale et de la réconciliation nationale». La trêve en question, indiquent encore nos sources, est observée depuis plusieurs semaines. Des négociations auraient même lieu avec d'autres groupes afin que le mouvement s'étende au reste des maquis de Skidka dans lesquels continuent d'activer, selon nos sources, «un peu plus d'une cinquantaine de terroristes armés». Un ancien émir, qui a déposé les armes récemment, aurait en fait quitté le maquis en «éclaireur» et se serait mntré «extrêmement satisfait de la manière avec laquelle les autorités l'ont accueilli» en attendant que soit mis en application le plan présidentiel portant règlement définitif de la crise sécuritaire dans le pays. Ainsi donc, nous dit-on encore, «les contacts avec certains groupes armés encore dans les maquis ont été rendus possibles aussi bien grâce aux repentis que grâce aux familles des éléments concernés». Ces gens, comme nous avons pu le constater personnellement, prennent régulièrement part aux meetings explicatifs organisés aux quatre coins de la wilaya, notamment dans ses régions les plus chaudes, afin de s'imprégner des arguments développés avant de les transmettre par différentes sources, directes ou indirectes. C'est, du reste, à la suite de ce travail d'approche et de sensibilisation, appelé à se poursuivre pendant de nombreuses semaines, que «des contacts ont également pu être établis entre les dirigeants de la commission de wilaya de soutien au programme du président Bouteflika, que dirige le très actif Messaoud Hadibi, et les proches des terroristes se trouvant encore dans les maquis, ce qui a rendu possibles ces trêves en cascade». Selon nos sources, en effet, les quelques vingt terroristes qui ont accepté de déposer les armes sans la moindre condition préalable, si ce n'est celle de bénéficier de l'amnistie présidentielle une fois qu'elle sera promulguée, écumaient les redoutables maquis situés dans la région ouest de la wilaya. Les régions concernées sont notamment Kerkra, Zeïtouna, Cheraïe ainsi que les monts de Collo. Nos sources, pour conclure, précisent que ces redditions seraient les premières d'une longue série appelées à mettre un terme définitif à la crise sécuritaire au niveau de la wilaya. Nos sources ne manquent pas, au passage, de souligner «le rôle déterminant qui a été joué par les corps de sécurité, ce qui a permis de préserver les principaux acquis et édifices de la wilaya, de préserver pas mal de vies humaines et de ramener vers le droit chemin tous les égarés, trompés par des discours sans portée stratégique, ni lendemains palpables».