le Prophète Mohammed, Salut divin sur Lui, a honoré, de son vivant, des moments sacrés de l´histoire, tantôt par le jeûne, tantôt par des prières. Si la naissance d´un enfant quelconque parmi les communs des mortels est accueillie avec joie exceptionnelle et allégresse sans mesure encore plus, lorsque l´enfant né est un garçon, restant à ce jour préféré à la fille, dans certaines contrées peu civilisées, ou lorsqu´il s´agit d´une naissance tant attendue et tant souhaitée par un couple, jeune ou vieux, vivant longtemps dos à dos en ermite et traversant péniblement le désert de l´angoisse et de la solitude. Elle est accueillie de la sorte, parce qu´elle transforme radicalement le mode de vie, surtout moral, des parents en consolidant davantage leurs liens conjugaux qui allaient se détériorer, et qui sont devenus, plus raffermis que jamais, grâce à cet événement heureux. Même une " fille mère " dont l´enfant est issu d´une relation extraconjugale, illicite; celle-ci accueille cette naissance, bien qu´imposée par les circonstances du mal, avec une forte joie qu´elle conserve profondément dans son coeur et qu´elle ne peut hélas, extérioriser, de crainte de se voir dilapidée par une société qui l´accuse ; alors qu´elle en est la victime. Une société qui condamne, comme bon lui semble, sans étudier les causes de ce fléau, encore moins, d´y apporter un remède. De quelle taille, mes amis, serait-ce la joie d´accueillir la naissance d´un garçon, orphelin de père et de mère, analphabète, d´une droiture exemplaire et d´une beauté physique et morale, sans égal? Oui, la naissance d´un enfant qui deviendra, par la grâce de Dieu, le bienfaiteur de l´humanité entière, et le sauveur de tous les hommes jusqu´à la fin des temps! Cet enfant n´est autre que notre Prophète Mohammed, Salut divin sur Lui, dont la venue est éloquemment annoncée par plusieurs versets coraniques et entre autres le verset 128 de la sourate dite : " la Repentance " qui énonce... " Un messager issu de vous est venu à vous. Ce que vous endurez lui pèse, Votre salut lui tient au coeur. Il est plein de bonté et de compassion à l´égard des croyants ". Malheureusement, l´on voit de nos jours, certains fidèles mal orientés, voient en ceux qui honorent l´anniversaire de notre Prophète, comme étant atteints d´une hérésie religieuse très grave ; alors qu´ils ignorent, ou font semblant d´ignorer que toute innovation de nature à raffermir l´amour, l´unité entre les hommes, la foi par des actes louables, par la recherche, le sacrifice et la persévérance, toute innovation de nature à faire rapprocher les hommes du bien-être d´ici bas et du bonheur dans l´au-delà, bien entendu dans le cadre des principes fondamentaux de l´Islam est tolérée et même permise par le Saint Prophète lui-même. C´est ainsi par exemple que le second Calife Omar, fils de Khattab, que Dieu agrée son âme, et embellit sa demeure au paradis, jugea utile de rassembler les fidèles sous la direction d´un seul imam (guide), pour accomplir ensemble, les prières surérogatoires recommandées par le Prophète, essentiellement pendant les veillées du mois sacré du Ramadan, au lieu de les laisser à leur guise, prier quand bon leur semble. Cette pratique qui n´était pas connue au temps du Prophète, est pourtant fortement suivie de nos jours, par tous les musulmans de la planète. Une telle innovation s´inscrit dans le cadre des principes immuables de l´Islam et des traditions verbales et pratiques de notre Saint Prophète. Ces gens, qui dénigrent, sans scrupule, ceux qui fêtent l´anniversaire de leur Prophète, ignorent également ou font semblant d´ignorer, que le Prophète Mohammed, Salut divin sur Lui, a honoré, de son vivant, des moments sacrés de l´histoire, tantôt par le jeûne, tantôt par des prières. En effet, au cours de son voyage nocturne, l´Ange Gabriel lui recommandit de prier là où naquit le Prophète Jésus, fils de Sainte-Marie, avant qu´il ne se livra à cette Grâce ascensionnelle au septième ciel et plus haut encore ; qui le destina à être l´invité unique du Seigneur. D´autre part, lorsqu´il émigra à Médine, il constata que les juifs jeûnèrent le 10e jour du mois sacré de Moharrem. Il voulut connaître les raisons de cette piété ; et lorsqu´ils lui firent connaître que ce jour dit "Achoura" fêté par les juifs de Médine, correspond dans l´histoire des hébreux, au jour où les Israéliens, guidés par leur Prophète Moïse, Salut divin sur Lui, eurent le dessus sur le Pharaon et ses armées, qui furent tous engloutis par la mer cruelle ; notre Prophète honora, aussitôt, cet anniversaire par le jeûne et recommanda à ses adeptes d´en faire autant. Respect de l'autre En jeûnant le jour de " Achoura ", notre Prophète exprima, par sa grandeur d´âme et surtout, par le respect de l´autre, sa sincère gratitude envers notamment, cette communauté juive, dont il respecta toutes les convictions, jusqu´au moment où elle manifesta à l´encontre de sa noble mission, des trahisons réitérées; et pourtant les Gens du Livre le reconnaissent fort bien autant que leurs propres enfants, comme le stipule le Saint Coran. Certains d´entre eux par contre, tels Ibn Salam, en devinrent des militants avertis et amis fidèles du Saint Prophète. Le jeûne de " Achoura " devint désormais, presque une obligation rituelle jusqu´à ce qu´elle fût remplacée plus tard, par le jeûne obligatoire du mois sacré de Ramadan, mois de la Révélation coranique. Néanmoins, le jeûne de " Achoura " resta depuis lors, observé par tous ceux qui en expriment le désir de l´honorer ainsi. De plus, ces gens dont il s´agit, ignorent également que le Saint Prophète Mohammed, a fêté lui-même son anniversaire en jeûnant tous les lundis et jeudis. " Le lundi étant le jour de ma naissance dit-il, tandis que le jeudi, c´est le jour où s´élèvent à Dieu les belles actions de ses serviteurs ; et j´aimerais que mes actions s´élèvent à sa Divinité, alors que je jeûne le jeudi. " Ceci étant, pourrions-nous, chers amis, en toute âme et conscience, imaginer un instant, que fêter l´anniversaire de l´homme de tous les temps, auquel un grand penseur de l´Occident rendit hommage en ces termes : " De son vivant, Mohamet résoudrait, s´il voulait, tous les problèmes de notre temps, en dégustant son café ... " ; n´est autre " qu´une innovation construite de toutes pièces, par certains faibles d´esprits " ??? Cette attitude offensante et injurieuse, jette inévitablement des doutes sur la foi de ces " tartuffes ", envers l´homme de l´éternité, tant chéri par son Dieu ; surtout lorsqu´il s´adressa à Lui dans la Sourate " Le Calame " en lui disant, après un serment solennel : " Tu n´es guère, parce que jouissant de la grâce de ton seigneur, possédé par une quelconque démence. Tu as une morale des plus sublimes ", oui, au moment où des mécréants, çà et là, nourrissent à son égard, une haine gratuite. Cette mise au point, étant faite, permettez-moi, chers amis, de vous présenter ci-après, cet événement heureux que tous les musulmans, sans exception, accueillent, avec allégresse, un retour aux valeurs ignorées ou délaissées et surtout avec une autocritique rationnelle et objective en vue de l´édification des lendemains qui chantent. Ce fût dans l´année même de l´Eléphant, de l´expédition D´Abraha, contre La Mecque que le Prophète vit le jour, le Lundi, le Douzième jour du mois rabia premier. Sa mère était Amina, fille de Wahbe, fils de Abdul´Ouza, de la tribu de Zohra, et son père était Abdullah, fils de Abdul Muttalib, fils de Hashim, fils de AbduManaf ... Son père mourut pendant que le Prophète était encore au sein de sa mère, que Dieu agrée leur âme et embellit leur demeure au paradis. La mère du Prophète raconte que, quand elle le portait dans son sein, et qu´au bout de neuf mois, le temps de sa délivrance approchait, elle vit dans un songe, comme le rapporte le célèbre Tabari, dans sa " Chronique traditionnelle ", un ange descendre du ciel qui lui dit: " Celui que tu portes dans ton sein, est le plus grand de tous les hommes, et la plus noble de toutes les créatures. Quand tu en seras délivrée, donne-lui le nom de Mohammed, et prononce ces mots: " J´ai recours pour lui au Dieu Unique, contre la mauvaise influence de tout envieux ". Elle fit part de ce songe à son grand-père Abdul Muttalib. Ensuite, dans la nuit où le Prophète vint au monde, sa mère regarda et vit qu´il jaillissait de lui une lumière rayonnant jusque vers la Syrie, et elle vit tous les palais de ce pays ; et la lumière sortant de lui, rayonnait aussi, vers le ciel et atteignait les étoiles. Le lendemain, elle fit appeler Abdul Muttalib et lui raconta ce qu´elle avait vu. Abdul Muttalib donna à l´enfant le nom de Mohammed et pour lequel, il reporta l´affection qu´il avait pour son fils Abdullah. Une autre tradition rapporte qu´au moment de la naissance du Prophète, toutes les idoles qui se trouvaient dans la ville de la Mecque et dans le Temple de la Ka´ba, furent renversées et tombèrent sur leur face ; le feu des mages de tous les pyrées, dans l´Arabie et dans la Perse, s´éteignit cette nuit-là, et autres événements encore ... D´autres traditions, plus crédibles, affirment que la naissance de notre Prophète fut précédée, quelque peu, par un événement, non des moindres, à savoir : l´anéantissement total des troupes d´Abraha, dénommées par le Saint Coran: " gens de l´Eléphant ", lesquels décidèrent, en guise de vengeance, de détruire le Temple sacré de la Mecque. En effet, il s´agit d´une armée éthiopienne d´environ soixante dix mille hommes, sous les ordres de deux chefs militaires, Aryât et Abraha (forme éthiopienne d´Abraham), qui avaient débarqué en Arabie méridionale, et s´était implantée dans le pays après avoir vengé les martyrs de Najran (Yémen), d´ailleurs cités avec hommage par le Saint Coran, dans la sourate dite des Constellations (El Bourouj). Le général Abraha ne tarda pas à se rendre indépendant, à prendre le titre, non pas de gouverneur ou de vice-roi, mais de roi, régnant sur toute l´Arabie du Sud, avec comme capitale San´a (Yémen). Chrétien, d´obédience nestorienne, il projetait de conquérir l´Arabie du Nord, autant pour augmenter sa puissance que pour la convertir à sa religion. Les cérémonies religieuses qui se déroulaient annuellement à La Mecque, ne pouvaient lui plaire. Aussi, s´évertua-t-il à entraver le pèlerinage de ses sujets, vers le Temple sacré des païens. Pour se venger de l´hostilité " du chef des Boeufs noirs " (c´est ainsi que les Arabes appelaient péjorativement les Abyssins) un nomade souilla " Qullays ", la belle cathédrale qu´Abraha avait fait construire à San´a (aujourd´hui capitale du Yemen). Signes de Dieu Le roi Abyssin en fut vivement irrité et décida sur-le-champ, d´organiser une expédition militaire contre La Mecque, pour venger l´affront fait à sa religion, détruire le Temple de la Ka´ba et annexer ce pays à son royaume. Monté sur un éléphant, que les sources arabes désignent sous le nom de Mahmud. Il dirigea lui-même l´opération. Arrivé aux approches de la Mecque, il campa et fit venir un représentant de la ville pour négocier une reddition pacifique. Ce fut Abdul Muttalib, grand-père du Prophète qui fut chargé d´aller le voir. Par son calme et sa grande allure, il fit une impression favorable sur Abraha, qui lui fit dire qu´il était disposé à lui accorder ce qu´il voulait. Abdul muttaleb lui demanda de lui restituer ses chameaux, pris violemment par les soldats de ce monarque. Abraha fut outré, d´une demande aussi mesquine, ajoutant : " Tu sais que, demain, je vais attaquer votre ville et détruire votre Temple, dont tu es le gardien. Au lieu de me demander de l´épargner ou de solliciter une faveur plus insigne, digne d´être adressée à un roi, tu ne te préoccupes que de tes chameaux ! " Abdul Muttaleb lui répondit calmement : " Je t´ai demandé de me rendre mes chameaux parce qu´ils m´appartiennent. Quant au Temple, il a un Maître, et c´est à son Maître de le protéger contre toi ". Le lendemain, lorsqu´on sonna la charge, l´éléphant refusa d´avancer vers La Mecque et s´agenouilla. Des volées d´oiseaux viennent faire tomber sur l´armée assaillante, une pluie de pierres d´une mystérieuse nature. L´armée éthiopienne fut entièrement décimée, le Temple sauvé, et les Arabes qui surnommèrent cette année-là, l´année de l´éléphant, accueillirent, ce jour-là, la naissance du sauveur de l´humanité, qu´est notre Prophète Mohammed, Salut Divin Sur Lui. C´est dans des moments difficiles que naissent la plupart des grands hommes: le Prophète Moïse naquit, alors que sa mère, de crainte, le jeta dans les flots du Nil (fleuve d´Egypte), pour échapper, à la mainmise du pharaon, qui décida alors, d´égorger tous les nouveau-nés mâles des Israéliens. Ce prophète, recueilli par le pharaon lui-même, parce que protégé par son épouse Asya, vivait dans les palais somptueux jusqu´au moment où il deviendra le sauveur des opprimés. Pour ce qui est du Prophète Jésus, il naquit, alors que sa mère, la sainte et vierge Marie, le porta dans ses bras et s´isola dans un lieu éloigné, évitant ainsi des regards méchants et envieux. Quand bien même, elle fut atteinte dans sa dignité, par l´atroce calomnie portée blasphèmatoirement par les juifs, contre la première femme du monde. C´est que Marie et trois autres illustres : Fatima (fille du prophète), Khadija, (première épouse du Prophète et mère de Fatima), Asya (épouse du pharaon et protectrice de Moïse) sont pour les Musulmans, des signes de Dieu ; des êtres prédestinés qui, par leur foi et leurs souffrances, ont profondément marqué les trois grandes religions révélées : Judaïsme, Christianisme et Islam. Par ailleurs, certaines sources affirment que le sultan Saladin qui délivra les peuples opprimés de la Palestine du joug des croisades, naquit également, alors que ses parents, en fuite, furent pourchassés par le despote d´alors. Il devint plus tard, le leader de la justice et de la liberté. C´est ainsi que pour fêter sa victoire, il libéra tous les prisonniers de l´ennemi, pendant que ce dernier décima plus de quarante mille prisonniers musulmans... Enfin, ne serait-il pas logique de souhaiter et d´attendre une nouvelle naissance semblable? Naissance d´un leader, d´un sauveur de l´humanité, à l´image de ses glorieux ancêtres? Ne serait-il pas, en ce moment même, entre les bras de sa mère en train de se rassasier de son lait maternel; cet aliment complet qui le nourrit confortablement et le destine pour d´autres horizons. Chose est certaine : toutes les ténèbres où qu´elles soient, se dissiperont en temps utile, par la montée solennelle, au sein de chacune d´elles, d´une lumière inattendue! Louange à Dieu seul et Salut divin sur l´ensemble des prophètes depuis Adam à notre glorieux messager Mohammed, ainsi qu´à tous les gens vertueux, militant pour une cause noble et juste.